Équipe et Espace
Éditorialiste Groupe Edmond Binhas
En 2012, Fabien Livrati quitte les bancs de la faculté avec la ferme intention d’évoluer, d’apprendre et de ne pas se laisser porter par le vent. Cet optimiste comprend que s’il veut s’épanouir professionnellement, il ne suffit pas d’en vouloir, il faut surtout s’en donner les moyens. Deux ans après sa thèse, voilà qu’il achète un local de près de 150 m2 à Vitrolles, dans les Bouches-du-Rhône. C’est ici qu’il va concevoir et aménager son second cabinet. Visite guidée des lieux par le « maître de maison ».
Quand il est au lycée, rien ne prédestine Fabien Livrati à devenir chirurgien-dentiste. Pas même lui puisqu’il souhaite se tourner vers l’ingénierie. Sauf que le destin en décidera autrement. Une autre idée germe alors dans son esprit, celle de s’orienter vers la médecine. « Je voulais un métier manuel et j’avais un attrait pour les sciences. » Ni une ni deux, il s’inscrit en première année. Sauf qu’au moment de son passage en deuxième année : « J’ai dû choisir entre le cœur (la médecine) et la raison (la dentisterie). » Il prend alors la seconde option, un choix qu’il ne regrettera pas.
Au fur et à mesure des mois, le futur chirurgien-dentiste apprend à aimer ce métier et s’investit pleinement. En janvier 2012, il passe sa thèse à la faculté de Marseille et obtient son diplôme. Motivé, il s’ouvre à une multitude d’activités : l’alternance un jour par semaine dans les hôpitaux publics marseillais, une collaboration avec un praticien de la cité phocéenne. Conscient qu’avoir un maximum de cordes à son arc serait loin de le desservir, il obtient d’autres diplômes en chirurgie et en implantologie. Il devient conférencier dans un institut réputé et reprend son premier cabinet en avril 2012 à Vitrolles : « Je voulais plus d’indépendance. J’ai donc stoppé ma collaboration à Marseille pour me consacrer à mon propre cabinet. » Un pari osé pour ce tout jeune chirurgien-dentiste.
Il développe sa patientèle et commence à investir dans des technologies de pointe et recrute une puis deux assistantes. Sauf que la ville va commencer une phase de travaux et détruire le local dans lequel il exerce. Par souci de sécurité, Fabien Livrati préfère changer de cabinet, malgré la promesse de relogement faite par les instances municipales. En effet, pourquoi ne pas redémarrer d’une feuille blanche, voir l’opportunité là où certains auraient perçu l’obstacle ?
Dès la fin de l’été 2013, le praticien mûrit un projet de création de cabinet. À Vitrolles, il tombe par hasard sur un ancien restaurant mis en vente. Le lieu lui semble idéal. Située sur une artère principale, la structure, en rez-de-chaussée, est bordée par des places de parking. Après deux années passées en location dans son petit cabinet de quartier, Fabien Livrati le « touche-à-tout » décide de sauter le pas et achète les murs.
Mais à l’époque, personne ne semble le suivre dans son idée : « Je n’ai pas été forcément compris tout de suite par mes proches. Ce projet m’effrayait un peu car c’était un investissement lourd, qui allait conditionner les prochaines années de mon exercice. En plus, mon jeune âge n’aidait pas forcément pour rassurer les banques. Entre la fiscalité, le montage de société, le suivi de chantier, toute la réflexion autour de l’ergonomie… J’ai calculé chaque geste au millimètre près ! » Son tempérament fonceur et sa détermination ont eu raison de ses craintes. En mai 2014, un cabinet flambant neuf ouvre ses portes à Vitrolles : celui de Fabien !
Lorsque le patient entre dans son cabinet, il se trouve directement face à une grande banque d’accueil. Des salutations chaleureuses et un sourire rassurant : voilà l’accueil que réservent le praticien et son équipe à ceux qui franchissent sa porte. « Le cadre est agréable à la fois pour nous et pour les patients », lance Stéphanie, son assistante. « Ils connaissent les anciens locaux et sont heureux de constater les efforts qui ont été faits entre l’ancienne et la nouvelle structure. Par exemple, la porte vitrée automatique qui sépare l’accueil des salles de soins fait son petit effet. Cela renvoie une image, très professionnelle, de “miniclinique”. »
Dans la pièce sont disposés des fauteuils pour que les patients attendent confortablement. Aux murs, une décoration sobre mêle tableaux modernes et écrans de communication : « Celui de l’accueil diffuse volontairement des choses différentes de ce qui est projeté dans les salles de soins. Le patient pourra lire les news du jour à l’accueil et avoir des conseils post-traitements dans les boxes. »
Un peu plus loin se situe la salle de communication consacrée aux explications des plans de traitement. Juste en face, des sanitaires réservés aux patients et une salle de radiographie 3D qui fait la fierté du praticien : « C’est un gros investissement, certes, mais le bénéfice est incroyable tant pour le patient que pour moi. »
Il a pensé les lieux de manière à ce que les flux entrants et sortants ne se croisent pas. Le cabinet se divise en deux parties principales : la partie administrative et la partie soins située de l’autre côté de la porte vitrée.
Une fois dans la zone « soins », on observe notamment une salle de stérilisation, un local de stockage, un local DASRI* une salle de repos et trois pièces équipées chacune d’un fauteuil : « Il y a la salle de soins de mon collaborateur. Les deux autres sont les miennes. Une porte les fait communiquer entre elles. Ça me permet de faciliter l’installation du patient et le nettoyage des fauteuils entre deux rendez-vous. » Les pièces ont été aménagées de façon identique dans un souci d’homogénéité : « Tout est exactement au même endroit. Si j’ai un appareil en panne, par exemple, je peux aller prendre celui de l’autre pièce. Elles sont interchangeables ».
Hormis des changements en termes d’espace, l’équipe s’est également agrandie. Fabien Livrati travaille désormais avec un collaborateur et trois assistantes à temps plein : « Traiter les gens humainement est pour moi très important, que ce soit au sein de l’équipe ou pour les patients. La structure amène une organisation qui le permet encore davantage. Ainsi, je peux me consacrer d’autant plus à la chirurgie buccale et implantaire, le tout dans un contexte d’omnipratique. » Et d’ajouter : « C’est grâce à mon ancien petit cabinet que j’en suis là. Aujourd’hui, ce n’est que du bonheur. C’est incomparable. Je travaille dans de super conditions, » souligne-t-il.
Maintenant, Fabien ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Il souhaite désormais se consacrer à la formation de son équipe et aux ressources humaines. Déjà bien lancée, l’histoire du Dr Livrati ne fait que commencer.
* Déchets d’activités de soins à risques infectieux.
Le système de tchat informatique pour une communication interne en toute discrétion durant les soins aux patients, et la musique diffusée dans les boxes.