L’événement
Fin juillet, près de 2 mois après le début du passage à la CCAM (classification commune des actes médicaux), la moitié de la profession avait « basculé » dans la nouvelle nomenclature. En cette période estivale, un nouveau report de la date butoir était décidé ; cette fois de trois mois, au 31 octobre. Pendant cette période de transition chaotique, chacun joue sa partition.
Les praticiens plongent progressivement dans la nouvelle nomenclature, avec plus ou moins...
Fin juillet, près de 2 mois après le début du passage à la CCAM (classification commune des actes médicaux), la moitié de la profession avait « basculé » dans la nouvelle nomenclature. En cette période estivale, un nouveau report de la date butoir était décidé ; cette fois de trois mois, au 31 octobre. Pendant cette période de transition chaotique, chacun joue sa partition.
Les praticiens plongent progressivement dans la nouvelle nomenclature, avec plus ou moins d’embarras. Les syndicats non signataires de l’avenant 3 (qui ouvre la CCAM aux chirurgiens-dentistes) focalisent leur discours sur les problèmes rencontrés. Les bugs, le retard des logiciels, le casse-tête du changement sans les revalorisations substantielles attendues… La FSDL condamne « la précipitation » de la CNSD qui a préféré « forcer » le passage plutôt que de mettre en place des groupes de praticiens qui auraient testé l’outil en avant-première et fait remonter les « nombreuses incohérences ». L’UJCD a tenté sans succès de bloquer – au moins temporairement – l’application de la CCAM en saisissant le Conseil d’État d’une requête en suspension de l’exécution de l’avenant.
La CNSD, syndicat signataire convaincu d’avoir pris la bonne décision pour la profession, ne voit dans les problèmes rencontrés que des difficultés inhérentes à un changement d’une telle ampleur. De plus, dans le contexte économique du moment, une revalorisation des actes de 110 millions d’euros est toujours bonne à prendre.
Mais après cet épisode « CCAM », il faudra rapidement déminer d’autres terrains. Ici, le ministre de l’Économie et du Redressement productif prépare des mesures pour lutter contre le « monopole » et les « privilèges » de certaines professions réglementées parmi lesquelles pourraient figurer les chirurgiens-dentistes. Là, on prépare des mesures en faveur des personnes bénéficiaires de l’aide à la complémentaire de santé (ACS). Et l’on craint les réelles intentions du ministère de la Santé concernant le plafonnement des honoraires de prothèses. La profession aura besoin de toutes ses forces !