Clinic n° 07 du 01/07/2014

 

Ionostar Molar (Voco)

NOUVEAUX PRODUITS

J’ai essayé

Grâce à ses nouvelles capsules, ce ciment verre ionomère de restauration peut désormais prétendre à concurrencer les meilleures productions mondiales.

Décidément, la firme de Cuxhaven affiche un sacré dynamisme ! Mois après mois, Voco n’arrête pas de sortir de nouveaux produits. Ce mois-ci, c’est l’Ionostar Molar, son dernier ciment verre ionomère d’obturation en capsules à vibrer, que j’ai testé. La société allemande commercialise depuis longtemps ce type de matériau. J’en avais essayé quelques capsules il y a plusieurs années. Si le produit en lui-même s’était révélé plutôt séduisant, il était desservi par des capsules d’une conception imparfaite assez désagréables à utiliser.

Des capsules presque parfaites

Les anciennes capsules devaient d’abord être activées dans une petite presse manuelle. Ensuite, il fallait tourner le corps autour de son axe pour délivrer le produit via un bac verseur trop large, trop court et mal orienté. Il était temps de changer tout cela ! Alors que les capsules de composite pour pistolet sont toutes à peu près semblables, celles proposées pour les ciments en poudre et liquide à mélanger dans un vibreur sont très différentes d’un fabricant à l’autre. Les nouvelles capsules Voco se rapprochent, par leur design, de celles des meilleures compagnies dans ce domaine. Le corps, bleu marine, est plus étroit. Le piston, orange, peut être activé à la main d’une simple pression entre les doigts ou sur un plan de travail. Le bec verseur, enfin, est assez fin pour bien entrer dans les cavités, avec une courbure quasi parfaite. Rabattu au départ comme le bec d’une perruche au moment de l’installation sur le vibreur, il est déployé grâce à une articulation pour l’orienter correctement lors de l’obturation. Bien que la représentante de la société m’ait assuré que les capsules avaient une taille standard, j’ai noté une certaine difficulté à les faire tenir dans la fourche de mon vibreur. J’ai dû modifier celle-ci légèrement pour être sûr qu’elles ne soient pas expulsées lors de la mise en action de l’appareil, comme je l’ai constaté au cours de mes deux premiers essais.

Comportement impeccable

Le fabricant préconise un temps de malaxage de 10 à 15 secondes. Il est possible de modifier la viscosité du produit en modulant cette durée. Je m’en suis tenu au mode d’emploi et j’ai constaté une belle onctuosité de la pâte ainsi obtenue. La quantité disponible permet d’obturer la moitié d’une grosse molaire ou deux cavités de taille moyenne, ce qui est tout à fait appréciable. Les propriétés mécaniques des ciments verre ionomère de restauration, notamment la résistance à la flexion et à l’usure, sont loin derrière celles des composites. Mais ils présentent l’avantage d’une mise en œuvre simplifiée, d’un certain pouvoir cariostatique et d’une adhérence spontanée aux structures dentaires. De ce point de vue, l’Ionostar Molar ne fait pas exception à la règle. Naturellement, il nous manque le recul suffisant pour apprécier sa résistance dans le temps. Je l’ai trouvé, à tous égards, parfaitement conforme à mes attentes. Le temps de prise proche des 3 à 4 minutes, est identique à celui de ses concurrents, l’aptitude au modelage ni plus ni moins bonne que les autres, la dureté immédiate d’excellent aloi et l’aspect esthétique très acceptable, bien que relativement opaque tout de même. De quoi satisfaire la majorité des utilisateurs de ce genre de produit qui, s’il fallait encore les convaincre, peuvent n’acheter qu’une boîte de 20 capsules au lieu de 50 afin de se faire une bonne idée de ses capacités sans se ruiner le moins du monde.

+

• Capsules enfin pratiques

• Matériau onctueux et de manipulation agréable

• Bonne résistance immédiate

-

• Capsules difficiles à maintenir dans certains vibreurs

• Performances à évaluer à moyen terme

PRIX DE VENTE RECOMMANDÉ

• 57 € environ la boîte de 20 capsules

• 137 € le coffret de 50 capsules

• 355 € environ le coffret de 150 capsules