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L’essentiel
Le ronflement nocturne peut révéler ou causer un désordre sévère appelé syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS). Ce syndrome est associé à une augmentation des morbidités cardio-vasculaires et neuropsychiques. Le chirurgien-dentiste peut offrir une solution cruciale à ce problème médical. La présente revue de la littérature scientifique examine les causes du SAOS aussi bien que les types de traitements possibles. Les articles sur le sujet ont été collectés dans...
Le ronflement nocturne peut révéler ou causer un désordre sévère appelé syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS). Ce syndrome est associé à une augmentation des morbidités cardio-vasculaires et neuropsychiques. Le chirurgien-dentiste peut offrir une solution cruciale à ce problème médical. La présente revue de la littérature scientifique examine les causes du SAOS aussi bien que les types de traitements possibles. Les articles sur le sujet ont été collectés dans les bases de données de PubMed, Medline et Science Direct concernant une période allant de 1934 à 2013.
Le SAOS doit être rapidement traité, si nécessaire par une équipe pluridisciplinaire dont un chirurgien-dentiste. Si des mesures comportementales ne donnent pas de résultats, il faut proposer des dispositifs réducteurs de ronflement et de SAOS. L’appareil produisant une ventilation par pression positive continue (VPPC) a montré qu’il réduisait les symptômes du SAOS (fatigue, somnolence diurne, déclin de la qualité de vie et morbidité cardio-vasculaire). Il n’est pas toujours bien toléré. Il existe aussi plusieurs procédures chirurgicales acceptables pour le traitement du SAOS. Des dispositifs oraux ou dentaires ont également montré leur efficacité :
• l’orthèse amovible d’avancée de la mandibule et de la langue réalisée sur mesure et qui maintient la mandibule en protrusion pendant le sommeil, libérant le passage d’air au niveau du pharynx ;
• des élévateurs du palais mou, amovibles, qui s’adaptent aux surfaces du palais et aux faces palatines des dents maxillaires et qui maintiennent le palais mou soulevé. Les dispositifs oraux sont efficaces dans les cas d’apnées légères à modérées qui ne présentent pas de risques cardio-vasculaires majeurs ni de somnolence diurne excessive. Le traitement par VPPC est supérieur aux orthèses orales mais celles-ci sont plus simples à adapter. Le chirurgiendentiste peut déceler un SAOS chez les enfants également, en les observant pendant une séance de soins. Chez les adultes, il doit suspecter l’apnée du sommeil quand les patients sont obèses et, plus particulièrement, s’ils présentent des caractéristiques cranio-faciales telles qu’une rétrognathie mandibulaire, un cou large, une grosse langue et un palais allongé et qu’ils montrent de la fatigue et une somnolence durant le traitement dentaire. L’utilisation des orthèses orales peut être combinée avec la VPPC ou la chirurgie pour parvenir aux meilleurs résultats possibles.
Par cette revue de la littérature, les auteurs décrivent le rôle du chirurgien-dentiste dans l’évaluation et le traitement du ronflement et du syndrome d’apnées obstructives du sommeil chez les enfants et les adultes. Le chirurgien-dentiste peut aider au diagnostic du SAOS et adresser le patient à d’autres spécialistes de santé. Dans certains cas, il peut prodiguer un traitement aux adultes à l’aide de dispositifs oraux comme une orthèse d’avancée mandibulaire par exemple. Il peut ainsi réduire les risques de santé importants qui pourraient découler de ce trouble. Les dispositifs oraux spécifiques du SAOS peuvent être considérés comme un bon traitement pouvant réussir là où d’autres traitements ont échoué. Ils peuvent être proposés comme un traitement de choix à des patients qui ronflent et qui présentent un SAOS léger à modéré ou aux patients dont le SAOS est sévère et qui ne tolèrent pas le masque facial nocturne de la ventilation par pression positive continue. Les médecins et les chirurgiens-dentistes doivent collaborer afin de prodiguer aux patients le meilleur traitement possible spécifiquement adapté à chacun d’eux. La comparaison entre les orthèses intraorales et une intervention chirurgicale indique que les premières sont deux fois plus efficaces que la seconde.