Demandez-lui l’impossible

Ça y est, j’ai craqué ! Oui, cela fait des années que je flirte avec les adhésifs de chez VOCO sans jamais me décider à les essayer vraiment. Les derniers que j’avais vus étaient des automordançants, ce qui n’est pas franchement ma tasse de thé. Des Futurabond, j’en ai vu défiler plusieurs en quelques années. Des M, M+, DC et j’en passe : pas très facile de s’y retrouver et de savoir vraiment comment s’en servir et avec quel composite. Le dernier de la série, dénommé U comme universel, vous permettra enfin de ne plus vous poser de questions. Comme son nom l’indique, il convient à tout, et à tous les produits. Je sais, vous allez m’expliquer que ce n’est pas le premier du genre ni le seul. Certes, mais pas tout à fait : celui-ci est véritablement unique.

Des dosettes idéales

Par sa présentation d’abord. Identique à celle d’autres produits de la marque, voire d’autres marques qui ont adopté le même conditionnement. Mais à juste raison, car ce dernier est une sacrée réussite. C’est pratiquement ce qui se fait de mieux en monodoses aujourd’hui. Chacune d’elles contient deux augettes minuscules dans un support plat métallisé. Il faut presser la première pour faire passer le liquide qu’elle contient dans la seconde, où s’effectue le mélange. Aucun risque d’erreur : l’inscription « Press here » est clairement visible sur le dessus. On perce l’opercule d’aluminium avec l’applicateur en touillant le liquide et le tour est joué. Pas de flacon à secouer, ouvrir puis refermer, des dosettes hygiéniques, qu’on peut placer à proximité du patient sans risque de les renverser. Le Futurabond U s’utilise avec ou sans mordançage, ou bien après avoir mordancé uniquement l’émail. Le liquide est assez fluide mais pas trop. Il faut l’appliquer durant 20 secondes sur les parois des cavités avant d’évaporer le solvant puis de le photopolymériser. La dosette contient de quoi traiter 2 cavités de taille moyenne ou 3 petites.

Une multitude d’indications

Contrairement à ses concurrents, ce produit ne présente aucune limite d’utilisation quels que soient la méthode (directe ou indirecte) et, surtout, le type de composite : photopolymérisable évidemment, mais également, fait unique, à prise duale ou chémopolymérisable pur. On peut, sans aucun mélange d’activateur, l’employer également pour le collage de tenons radiculaires et même le traitement des collets dénudés ou sensibles sans mordançage, ou le glaçage superficiel de ciments verre ionomère. La littérature scientifique est encore muette sur ses performances, le produit étant sorti l’année dernière. Souhaitons que celles-ci soient à la hauteur des espoirs qu’il suscite. Cliniquement, il ne m’a pas déçu. Mais encore une fois, ce ne sont que des impressions sans autres critères d’appréciation que le confort d’utilisation, l’étendue des indications et l’absence de douleurs postopératoires.