À quelques semaines du basculement dans la nouvelle nomenclature, comment appréhendez-vous ce changement ? Entre interrogations, nécessité de mieux comprendre et agacement, quelques réactions…
Ce passage ne me fait pas peur. Je pense avoir fait face à des problèmes autrement plus complexes auparavant. Je me suis inscrit à une journée de formation au mois d’avril car les informations que j’ai pu lire jusqu’à présent dans la presse professionnelle ne me suffisent pas pour bien comprendre les conséquences de ce changement et comment le mener.
Je ne suis pas inquiet. Cette CCAM ne changera rien au niveau technique. Elle sera en revanche chronophage. Nous sommes en pleine période de comptabilité et de surcroît de travail administratif. Et nous allons devoir ajouter la gestion de ce changement. Je trouve que ça tombe mal. J’ai prévu de me rendre à une formation organisée par mon fournisseur de logiciel. À ma grande surprise, cette formation est payante alors que j’ai souscrit un contrat de maintenance et de mise à jour ! Je préfère suivre cette formation technique plutôt que celle proposée par la CNSD car je crains le côté politique. Ce que j’espère, c’est une mise en place progressive de la CCAM et non un basculement du jour au lendemain.
Je ne vois pas ce que cela change pour nous hormis le fait de nous compliquer la tâche. Tous les actes seront répertoriés mais tous ne seront pas reconnus par la Sécurité sociale puisqu’elle ne les rembourse pas. Et il n’y a pas de nouveaux actes remboursés. On note quelques petits changements : la possibilité de coter la couronne sur implant comme une couronne sur dent naturelle… Mais ce n’est pas cela qu’il fallait changer. Il fallait rembourser des actes qui ne l’étaient pas et augmenter les tarifs des soins. C’est cela qui est insupportable.
Par ailleurs, à un mois et demi du changement, je ne comprends pas que la Sécurité sociale ne nous envoie pas dès maintenant la liste des actes répertoriés pour que l’on puisse se familiariser avec cette nouvelle nomenclature. J’ai seulement reçu une invitation à une soirée d’information.
On ne peut pas être « pour » ou « contre » le passage à la CCAM ; c’est la loi et nous sommes obligés de nous adapter. Cela dit, je pense que ce système convient mal à des petits cabinets. Nous allons tous être obligés d’avoir des ordinateurs très performants pour utiliser la CCAM. Et nous serons à la merci des éditeurs de logiciels puisque nous ne pourrons plus remplir nous-même nos feuilles. On nous propose les formations payantes de la CNSD, les soirées d’information de la CPAM et des groupes de formation organisés par les éditeurs de logiciels. En réalité, je pense que c’est faire beaucoup de bruit pour pas grand-chose car nous avons tous l’habitude de réaliser certains types de traitements. Le logiciel travaillera tout seul. Une fois que nous aurons entré dans l’ordinateur quelques données concernant l’acte effectué, le logiciel ira chercher dans sa base de données ce à quoi cela correspond. Je pense que le problème se pose pour les chirurgiens-dentistes qui ne disposent pas de l’un des grands logiciels qui seront mis à jour et pour ceux qui ne veulent pas s’équiper parce qu’ils sont à 1 ou 2 ans de la retraite…
Cela dit, j’attends la proposition d’information de l’Assurance maladie et celle de mon fournisseur de logiciel.