MALGRÉ LES DIFFICULTÉS
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Les chirurgiens-dentistes apparaissent encore plus préoccupés que les autres professionnels de santé libéraux par toutes les dimensions économiques de leur métier, conclut la 3e édition de l’Observatoire CMV Médiforce portant sur 493 professionnels libéraux de santé, dont 62 chirurgiens-dentistes. Ils ressentent plus fortement que les autres la propension des patients à reporter leurs dépenses (69 % contre 55 % pour les autres professionnels de santé). Le poids des...
Les chirurgiens-dentistes apparaissent encore plus préoccupés que les autres professionnels de santé libéraux par toutes les dimensions économiques de leur métier, conclut la 3e édition de l’Observatoire CMV Médiforce portant sur 493 professionnels libéraux de santé, dont 62 chirurgiens-dentistes. Ils ressentent plus fortement que les autres la propension des patients à reporter leurs dépenses (69 % contre 55 % pour les autres professionnels de santé). Le poids des charges et la fiscalité sont une préoccupation importante pour 89 % des chirurgiens-dentistes, mais aussi les contraintes administratives (86 %), la baisse du pouvoir d’achat (66 %) et la diminution du remboursement des soins (62 %). La profession pense aussi que son activité est pénalisée par les cabinets low cost (55 %) et le choix des patients de se faire soigner à l’étranger (35 %).
Malgré ces difficultés, les chirurgiens-dentistes conservent une vision dynamique de leur activité. Leur chiffre d’affaires est plutôt stable. Si leur appréciation de la profession actuelle et future s’est dégradée par rapport à l’an dernier, elle reste cependant dans une moyenne et suit l’appréciation de l’ensemble des professions de santé. In fine, les chirurgiens-dentistes apparaissent satisfaits d’exercer leur métier : 70 % d’entre eux recommanderaient l’exercice en libéral à un jeune qui souhaiterait s’installer. Ils sont tentés par des changements dans les années à venir : leurs intentions de se regrouper avec des confrères progressent (41 % souhaiteraient ce mode d’exercice pour l’avenir, aujourd’hui 28 % l’ont adopté), alors que l’exercice en solitaire recule (57 % d’intentions, contre 75 % aujourd’hui).
Comme les autres professionnels de santé, les chirurgiens-dentistes sont connectés quasiment en continu à Internet et jugent l’impact d’Internet globalement positif. La moitié d’entre eux pense qu’il faut s’adapter à la tendance des patients à chercher de plus en plus d’informations sur Internet. Ils sont par ailleurs les plus nombreux à consulter les avis des confrères sur des achats qu’ils envisagent. A contrario, les chirurgiensdentistes sont les moins nombreux à utiliser l’Internet comme outil de formation.
Les chirurgiens-dentistes, comme les médecins, se tiennent à distance de l’e-santé qui reste lointaine et peu concrète. L’e-santé signifie surtout pour eux de l’information échangée et éventuellement de la téléconsultation mais qui est plutôt jugée négativement. Quelques-uns (8 %) utilisent la télé-expertise qui permet de solliciter à distance l’avis d’un professionnel pour sa formation ou ses compétences particulières.