Clinic n° 02 du 01/02/2014

 

ÉDIFIANT

ACTU

ÉLISABETH DURSUN  

« Danger pour la santé », « substance tout risque », « ravage »…, c’est en termes menaçants que le bisphénol A (BPA) est mis au pilori par la presse scientifique grand public. Interdit dans la fabrication des biberons, il entre dans la composition d’emballages alimentaires, de bouteilles en plastique, de tickets de caisse…, et certains de ses dérivés sont employés dans les résines composites. Or, ce perturbateur endocrinien est soupçonné d’effets délétères...


« Danger pour la santé », « substance tout risque », « ravage »…, c’est en termes menaçants que le bisphénol A (BPA) est mis au pilori par la presse scientifique grand public. Interdit dans la fabrication des biberons, il entre dans la composition d’emballages alimentaires, de bouteilles en plastique, de tickets de caisse…, et certains de ses dérivés sont employés dans les résines composites. Or, ce perturbateur endocrinien est soupçonné d’effets délétères nombreux et variés. Face à de pareilles allégations, le réflexe du consommateur/de nos patients est d’interroger Google. Dans les premiers résultats répondant à « bisphénol A », s’affiche le site du ministère de la Santé. Source a priori fiable, on y apprend que le bisphénol A entre « dans la fabrication des amalgames dentaires »… Édifiant ! La coquille fera sourire les initiés, mais cette carence de rigueur sur un sujet aussi sérieux et controversé n’est pas pour conforter la crédibilité des informations émanant des hautes instances sur nos biomatériaux, en l’occurrence bâclées avec la négligence d’un pigiste expéditif…