RECOMMANDATIONS DE L’UFSBD
ACTU
« Deux brossages de 2 minutes par jour. » La nouvelle recommandation de l’Union française de santé bucco-dentaire (UFSBD), largement reprise sur les ondes, a surpris, comparée aux 3 brossages recommandés jusqu’à présent. Le reproche d’un « nivellement par le bas » s’est diffusé sur la Toile. « En aucun cas » remarque Sophie Dartevelle, présidente de l’UFSBD. D’abord parce que cette recommandation est fondée sur un examen approfondi de la...
« Deux brossages de 2 minutes par jour. » La nouvelle recommandation de l’Union française de santé bucco-dentaire (UFSBD), largement reprise sur les ondes, a surpris, comparée aux 3 brossages recommandés jusqu’à présent. Le reproche d’un « nivellement par le bas » s’est diffusé sur la Toile. « En aucun cas » remarque Sophie Dartevelle, présidente de l’UFSBD. D’abord parce que cette recommandation est fondée sur un examen approfondi de la littérature scientifique. Le résultat est net, « le juste geste » correspond à deux brossages par jour. Trois fois n’avait aucun fondement scientifique ; cela correspondait simplement à l’espoir que deux au moins seraient effectifs ! Les nouvelles recommandations placent le brossage au cœur d’un bouquet de recommandations beaucoup plus large et « exigeant » qui inclut non seulement la nécessité d’un dentifrice fluoré et l’usage du fil dentaire une fois par jour (le soir), mais aussi l’adoption d’une alimentation variée et équilibrée et une visite chez le chirurgien-dentiste au moins 1 fois par an dès l’âge de 1 an. La mastication d’un chewing-gum sans sucre après chaque prise alimentaire et le bain de bouche complètent les 5 recommandations incontournables.
La mise en ordre des recommandations était une étape nécessaire pour affirmer que l’UFSBD est un « organisme de référence », un « lobby mettant en avant le rôle du chirurgien-dentiste et l’importance de la santé bucco-dentaire », continue Sophie Dartevelle. Un nouveau rôle que s’est donné l’association depuis l’élection de sa présidente il y a 18 mois, en plus des actions de prévention menées par les praticiens sur le terrain et de la vocation de l’UFSBD d’organisme de formation. « Notre lobby est axé sur le parcours santé bucco-dentaire avec les examens de prévention » à des étapes clés de la vie : la femme enceinte, l’enfant dès 1 an pour des raisons « pédagogiques vis-à-vis de la mère », à 35 ans, à 55 ans et avant d’entrer dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Parallèlement, l’UFSBD défend la place du chirurgien-dentiste dans le parcours santé avec des visites renforcées pour les patients atteints d’une maladie chronique et les patients à risque.
La proportion de Français se rendant chez le chirurgien-dentiste progresse. Ils étaient 59 % au cours de ces derniers 12 mois (contre 52 % en 2009). Mais 41 % ne sont pas réguliers dans cette démarche. La première raison est le sentiment de « ne pas en avoir eu besoin » (48 %), vient ensuite le sentiment de « non-priorité » (33 %) avant le coût supposé d’une consultation (35 %), puis la peur du chirurgien-dentiste (29 %) et le manque de temps (23 %).
Le coût des soins vraiment trop élevé ou trop mal expliqué fait s’interroger l’UFSBD qui apporte quelques réponses à travers ce sondage Ifop réalisé en octobre. Car derrière le renoncement pour raison de coût se cacherait plutôt un manque de motivation à débloquer le budget nécessaire : 83 % des personnes pourraient changer d’avis avec une proposition de soins alternatifs, 73 % avec de meilleures informations sur le reste à charge et 63 % avec des explications sur les conséquences de la renonciation aux soins.