Clinic n° 01 du 01/01/2014

 

L’ÉVÉNEMENT

ANNE-CHANTAL DE DIVONNE  

Profitant habilement de l’impact médiatique créé par l’annonce du dernier congrès ADF, un certain « Observatoire citoyen des restes à charge », émanant à la fois du CISS*, de 60 Millions de consommateurs et de Santéclair, se prit à dénoncer, courant novembre, « les excès des restes à charge dans le domaine dentaire », jetant résolument l’opprobre tant sur des praticiens « majoritairement...


Profitant habilement de l’impact médiatique créé par l’annonce du dernier congrès ADF, un certain « Observatoire citoyen des restes à charge », émanant à la fois du CISS*, de 60 Millions de consommateurs et de Santéclair, se prit à dénoncer, courant novembre, « les excès des restes à charge dans le domaine dentaire », jetant résolument l’opprobre tant sur des praticiens « majoritairement parisiens », coupables de « dépassements inacceptables pour des soins opposables », que sur « la généralisation de pratiques professionnelles onéreuses, alors qu’existent des alternatives plus abordables »

Pour les responsables de l’ADF et de la CNSD, la riposte immédiate – sur les antennes radio et dans la presse écrite – visa dès lors à reprendre la main au plus vite afin d’éviter une fois encore la propagation destructrice d’informations biaisées. Il fallait de nouveau insister, entre autres, sur les aberrations de la valorisation des soins et l’abandon du secteur dentaire par les pouvoirs publics. Il fallait, enfin et surtout, ouvrir le champ à une communication positive vers le grand public. Car, dans le même temps, s’annoncent de grandes opportunités, à la fois pour la profession et pour les patients, ne serait-ce qu’à travers les belles perspectives tracées par la recherche.

Dès aujourd’hui, la pratique peut ainsi s’appuyer sur l’imagerie et l’assistance par ordinateur pour la restauration chirurgicale et prothétique, ainsi que sur la microdentisterie pour des soins moins mutilants.

Mais demain promet encore l’éclosion de techniques couvées dans les laboratoires. Et l’on pense aux biotraitements pulpaires, à la reminéralisation, voire à la repousse – sous certaines conditions – des dents, à la manipulation de cellules souches pour la reconstitution de mâchoires…

Quand, en parallèle, le capital confiance des patients ne cesse de progresser d’année en année – le dernier sondage IFOP pour l’UFSBD montre que 91 % des Français ont une bonne image de leur praticien – les temps à venir, à commencer par 2014, ne doivent pas laisser place au pessimisme.

Bonne année à tous !

* Collectif Interassociatif Sur la Santé