Clinic n° 01 du 01/01/2014

 

Acroseal (Septodont)

NOUVEAUX PRODUITS

J'ai essayé

Un ciment canalaire résineux à l'hydroxyde de calcium en seringue d'automélange : conditionnement parfait, consistance délicieuse et sans eugénol pour ne pas perturber la prise des composites.

La société Septodont propose un ciment de scellement canalaire tout à fait intéressant. L'Acroseal se présente depuis peu en petite seringue à double compartiment sur laquelle on fixe un embout mélangeur court, équipé en option d'une extrémité coudée. Sans eugénol, cette pâte de couleur blanche est à base de résine époxy et d'hydroxyde de calcium. On regrettera le peu de publications scientifiques à son endroit, avec seulement deux documents déjà anciens qui ne donnent pas beaucoup d'informations sur son efficacité à long terme.

Étanche et biocompatible

La résine utilisée (TCD-diamine) est un produit bien connu et fiable. Il n'y a donc, a priori, aucune raison de s'inquiéter sur son étanchéité et sa biocompatibilité après la prise (de 3 à 12 heures dans le milieu buccal). Rappelons, pour ceux qui ignoreraient encore la nature profonde du matériau évoqué ici, que celui-ci n'a rien à voir avec les bakélites et phénoplastes utilisés jadis pour le traitement des canaux infectés. Le ciment canalaire s'emploie en couche fine, uniquement pour faire le joint entre la gutta condensée latéralement ou verticalement à chaud et les parois canalaires. Pas question, donc, de bourrer à ras bord le canal de pâte injectée au lentulo. La technique la plus raisonnable consiste à l'introduire à l'aide d'une pointe de papier stérile ou de l'extrémité du maître-cône de gutta.

Présentation idéale

La présentation en seringue est extrêmement pratique. Elle évite les mélanges aléatoires sur le bloc de spatulation. Elle supprime les prélèvements inconfortables et peu hygiéniques de poudre et de liquide dans des récipients qu'il faut ouvrir puis refermer, elle garantit une homogénéité quasi parfaite du mélange final. De ce point de vue, rien d'original : plusieurs fabricants proposent déjà ce type de conditionnement pour leurs ciments à canaux. La nouveauté vient de la taille des embouts mélangeurs. Très courts, ils évitent les gaspillages toujours considérables eu égard à la quantité de ciment réellement nécessaire. L'autre bonne nouvelle est la consistance de la pâte : contrairement aux autres résines diamines, elle est plus visqueuse et plus épaisse. J'obture depuis des années les canaux en condensation thermomécanique. Jusqu'à présent, seuls les ciments à base d'eugénol avaient une viscosité suffisante pour aider au ramollissement de la gutta par cette méthode. Les ciments résineux sont généralement trop fluides. Ils lubrifient tellement le condenseur rotatif que le frottement, considérablement réduit, rend très difficile la fusée de gutta. L'Acroseal, au contraire, facilite son réchauffement mécanique d'une manière parfaite. L'absence d'eugénol est un gage de sécurité supplémentaire pour les reconstitutions corono-radiculaires en composite dans la même séance que l'obturation. À cet égard, l'Acroseal est, à ma connaissance, le seul matériau réunissant tous les avantages recherchés lorsque l'on a opté pour la condensation thermomécanique de gutta. De quoi en devenir accro sans la moindre hésitation !

+

• Présentation pratique et hygiénique

• Embout mélangeur court pour moins de gaspillage

• Consistance idéale pour la condensation thermomécanique

• Ciment sans eugénol

-

• Très peu d'études scientifiques sur ce produit

PRIX DE VENTE RECOMMANDÉ

• 119,05 € le coffret contenant 2 seringues « automix » de 8,6 g, 15 embouts mélangeurs, 15 embouts intraoraux, 1 bloc