CENTRES LOW-COST
ACTU
L’association Dentexia, qui gère plusieurs centres dentaires, a été condamnée le 5 novembre par le tribunal de grande instance de Chalon-sur-Saône à la suite d’une plainte du Conseil départemental de l’Ordre pour avoir fait paraître un article à visée publicitaire dans le Journal de Saône-et-Loire, rapporte la Lettre de l’Ordre. Comme les condamnations d’Addentis et de Dentalvie au 3e trimestre, les faits reprochés relèvent d’actes de concurrence...
L’association Dentexia, qui gère plusieurs centres dentaires, a été condamnée le 5 novembre par le tribunal de grande instance de Chalon-sur-Saône à la suite d’une plainte du Conseil départemental de l’Ordre pour avoir fait paraître un article à visée publicitaire dans le Journal de Saône-et-Loire, rapporte la Lettre de l’Ordre. Comme les condamnations d’Addentis et de Dentalvie au 3e trimestre, les faits reprochés relèvent d’actes de concurrence déloyale à l’égard de la profession. Le tribunal de grande instance affirme que « dans la mesure où le centre de santé dentaire, créé et géré par l’association Dentexia, gère des professionnels qui sont soumis au respect des dispositions du Code de la santé publique et du Code de déontologie des chirurgiens-dentistes, l’association Dentexia doit être considérée comme tenue de respecter ces dispositions ». Accepter des règles différentes « reviendrait à créer une situation d’inégalité ».
La Lettre de l’Ordre relate aussi la procédure employée pour faire fermer un stand de la Foire de Paris à l’enseigne d’une clinique dentaire low-cost Premium Dental, basée en Hongrie, qui était animé par un représentant commercial lequel proposait des examens bucco-dentaires aux visiteurs.
L’Ordre constate cependant que si les procédés de publicité sont condamnés par la jurisprudence, « certains politiques, aveuglés par la question hypnotique du coût des soins dentaires », les envisagent de façon positive. En témoignent deux réunions tenues à la Direction générale de la santé dont l’ordre du jour exclusif était l’« aménagement des règles relatives à la signalétique des centres de santé » !
Une enquête réalisée par l’Union nationale des étudiants en chirurgie dentaire (UNECD) et portant sur 1 800 personnes apporte des éclairages variés sur les conditions de vie et d’études des futurs chirurgiens-dentistes. L’enquête révèle que ces derniers sont conscients des problèmes de démographie dentaire. Ainsi, 48 % d’entre eux se disent prêts à s’installer dans une zone en demande de soins dentaires. Concernant l’origine familiale des étudiants, 8 % ont un père chirurgien-dentiste (4 % une mère) et 15 % ont un parent exerçant une autre profession médicale. L’étude souligne par ailleurs que la filière odontologique n’est pas un choix par défaut : 65 % des étudiants ont choisi dentaire en premier choix et 96 % ne le regrettent pas. L’enquête révèle également les difficultés économiques auxquelles se heurtent les futurs praticiens, dont 25 % sont boursiers. La moitié des étudiants exerce un travail d’été ou occasionnel et plus de 15 % un job régulier durant l’année, hors activités hospitalières. Un quart des étudiants se dit néanmoins en difficulté pour financer le matériel des travaux pratiques. Pour ce qui est de la rémunération de la pratique hospitalière, la moitié des stagiaires estime qu’elle est insuffisante au regard du travail effectué et 15 % d’entre eux se déclarent en difficulté financière depuis le passage en 4e année.