G-Premio BOND (GC)
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Un nouvel adhésif amélo-dentinaire qui colle à tout avec ou sans mordançage, sous une robe luxueuse très réussie.
Il était blond, il était beau, il sentait bon ce G-Premio, adhésif amélo-dentinaire… Le nombre de pieds n’y est peut-être pas tout à fait mais dans l’ensemble, cela résume assez bien la perception qu’on peut avoir en découvrant ce nouveau produit. Un liquide jaune, assez fluide, parce que non chargé, dans un flacon magnifique, muni d’une buse d’une finesse idéale comme seuls savent les faire les Japonais pour ne rien gaspiller du précieux nectar, d’une capacité confortable de 5 ml, noir mais gainé d’un étui rouge sang à parements or, pour une préhension optimale. Pas d’alcool ni d’acétone dans sa formule, mais un solvant aqueux responsable de son absence d’odeur, plutôt agréable même si ce n’est pas du Guerlain. Hormis ces signes extérieurs de richesse, bien difficile de se faire une idée précise de ses performances autrement qu’en lisant la notice du fabricant. Vous ne serez pas surpris d’apprendre qu’il appartient à la catégorie très en vogue des adhésifs universels, utilisables aussi bien après mordançage ?total que sélectif de l’émail, ou bien encore en automordançant complet.
Comme toujours, les études montrent que l’on obtient de meilleures performances lorsque l’émail est traité à l’acide phosphorique, mais il semble qu’elles ne soient pas très supérieures à celles mesurées sans mordançage. Succédant au G-ænial BOND, il offre une plus grande souplesse d’utilisation que celui-ci et colle, selon GC, à tous les substrats : il contient du « 4-Méta », un monomère adhérant naturellement aux éléments minéraux de la dent, du MDP, qui présente les mêmes caractéristiques mais, en plus, colle à la zircone, à l’alumine et aux métaux non précieux et, enfin, du MDTP, une molécule qui assure l’adhésion aux métaux précieux. Que demander de plus ? Peut-être, pour un collage optimal aux prothèses en céramique, un traitement de leur intrados, à l’aide du Ceramic Primer II fourni en complément. Inutile de s’attarder sur les graphiques édifiants démontrant la supériorité de ce nouvel adhésif par rapport à ses concurrents, on connaît la chanson.
À l’usage, le produit est évidemment très séduisant. La beauté du flacon, la précision de sa buse, sa consistance fluide permettant de parfaitement imprégner l’embout applicateur procurent un vrai plaisir. Le liquide s’étale bien sur les préparations et nécessite d’être séché durant 5 secondes à la puissance maximale de la soufflette. Cela peut sembler dangereux pour les odontoblastes blottis sur le pourtour de la pulpe, mais il n’en est rien. Cette manœuvre a pour but d’évaporer parfaitement l’eau contenue dans le produit, moins volatil que l’alcool ou l’acétone, en même temps que de bien imprégner la couche hybride. Il faut avouer que la dentine n’apparaît pas aussi brillante qu’avec d’autres adhésifs plus épais et chargés de particules minérales. D’un autre côté, cela permet d’avoir des joints totalement invisibles entre l’émail et le composite. Comme toujours, pourvu qu’on le manipule selon les règles, cet adhésif ne présente à court terme pas le moindre défaut ni n’entraîne de suites postopératoires inattendues.
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• Présentation luxueuse et très pratique
• Consistance agréable
• Colle à tous les substrats, avec ou sans mordançage
• Bonnes performances d’ensemble
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• Rien à signaler dans les conditions de l’essai
• 130 € environ le kit de 1 flacon de 5 ml + godets jetables + applicateurs
• 100 € environ le flacon de 5 ml