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Les prothèses fixées tout céramique offrent une esthétique plus favorable que les couronnes céramo-métalliques, bien que ces dernières restent le gold standard. De plus faibles coûts de traitement contribuent également au choix des couronnes tout céramique. Les céramiques originelles présentaient de nombreux inconvénients mais les céramiques plus récentes sont plus stables mécaniquement et offrent de meilleures performances pour les prothèses...
Les prothèses fixées tout céramique offrent une esthétique plus favorable que les couronnes céramo-métalliques, bien que ces dernières restent le gold standard. De plus faibles coûts de traitement contribuent également au choix des couronnes tout céramique. Les céramiques originelles présentaient de nombreux inconvénients mais les céramiques plus récentes sont plus stables mécaniquement et offrent de meilleures performances pour les prothèses dento-portées. Les performances des couronnes unitaires et des prothèses plurales tout céramique et céramo-métalliques ont été comparées pour déterminer si les prothèses tout céramique donnaient des résultats similaires à celles en céramo-métal.
Une revue systématique de la littérature scientifique (travaux publiés entre 2006 et 2013) incluant les bases de données Medline (PubMed), Embase et The Cochrane Central Register of Controlled Trials (CENTRAL) a été réalisée. Les études cliniques sélectionnées précisaient les performances des prothèses fixées dento-portées avec un suivi moyen d’au moins 3 ans. Les taux de survie et de complications ont aussi été évalués pour établir des estimations sommaires au bout de 5 ans.
Sur les 67 études, 17 concernaient des couronnes céramo-métalliques et 54 des couronnes tout céramique. Les études rassemblaient 4 663 couronnes unitaires céramo-métalliques et 9 434 couronnes unitaires tout céramique.
Les couronnes unitaires céramo-métalliques présentaient un suivi moyen de 7,3 ans et un taux d’échecs annuel estimé de 0,88 %, ce qui se traduit par une survie estimée de 95,7 % au bout de 5 ans. Les couronnes tout céramique avaient un taux d’échecs annuel compris entre 0,69 et 1,96 %, pour un taux de survie estimé de 90,7 à 96,6 % au bout de 5 ans.
Les vitrocéramiques renforcées à la leucite ou au disilicate de lithium avaient un taux de survie estimé de 96,6 % au bout de 5 ans, taux similaire à celui des couronnes céramo-métalliques. Les céramiques alumineuses infiltrées de verre et celles densément frittées avaient un taux qui était lui aussi similaire à celui des couronnes céramo-métalliques. Les couronnes unitaires en zircone avaient un taux de survie au bout de 5 ans significativement inférieur par rapport à celui des couronnes céramo-métalliques : 91,2 %.
Les couronnes céramo-métalliques, les couronnes en vitrocéramique renforcée à la leucite ou au disilicate de lithium, les couronnes alumineuses et les couronnes à base de zircone présentaient les mêmes performances dans les zones antérieures et postérieures. Cependant, celles en céramique feldspathique ou à base de silice avaient des taux de survie significativement inférieurs dans les zones postérieures (87,8 %) par rapport aux zones antérieures (94,6 %).
Les complications apparaissant avec les différentes couronnes unitaires étaient de type technique et biologique. Parmi les complications techniques, l’éclat de céramique était une complication fréquente sur les couronnes céramo-métalliques et tout céramique, avec un taux d’apparition cumulatif au bout de 5 ans de 2,6 %. Les couronnes unitaires à base d’alumine et de zircone présentaient plus d’éclats sur la céramique esthétique que les autres couronnes en céramique. Les couronnes unitaires céramo-métalliques présentaient une fracture de l’infrastructure dans 0,03 % des cas, mais les couronnes en céramique en avaient plus souvent. Les céramiques plus faibles comme les premières céramiques feldspathiques ou à base de silice avaient un taux de fractures de l’infrastructure au bout de 5 ans de 6,7 %, les vitrocéramiques renforcées à la leucite ou au disilicate de lithium de 2,3 % et les couronnes unitaires à base de zircone de 0,4 %. La perte de rétention était un problème significatif pour les couronnes unitaires à base de zircone, avec un taux de complications au bout de 5 ans de 4,7 %, par rapport aux couronnes céramo-métalliques.
Parmi les complications biologiques, les couronnes céramo-métalliques souffraient de perte de vitalité du pilier dentaire selon un taux au bout de 5 ans de 1,8 %. Les vitrocéramiques renforcées à la leucite et au disilicate de lithium et les céramiques alumineuses infiltrées de verre étaient moins sujettes à ce problème. La fracture du pilier dentaire apparaissait avec un taux de complications au bout de 5 ans de 1,2 % pour les couronnes céramo-métalliques mais était beaucoup moins fréquente pour les couronnes tout céramique. Les caries secondaires se développaient dans 1 % des cas de couronnes céramo-métalliques au bout de 5 ans, ce qui était similaire au taux des couronnes tout céramique. Les couronnes à base de zircone présentaient de façon significative des taux de caries secondaires significativement plus faibles et ces taux, pour les couronnes en céramique infiltrée de verre étaient significativement plus élevés que pour les couronnes unitaires céramo-métalliques ou tout céramique.
Les taux de survie des couronnes unitaires tout céramique et céramo-métalliques étaient similaires au bout d’au moins 3 ans. Les couronnes faites de zircone densément frittée ont un risque plus élevé d’éclat de la céramique et de perte de rétention que ces matériaux. Les céramiques mécaniquement plus faibles comme la céramique feldspathique ou à base de silice fonctionnent bien en antérieur seulement là où la charge fonctionnelle est faible et ne peuvent pas être recommandées dans les zones postérieures. Les couronnes unitaires à base de zircone présentent une incidence élevée de problèmes techniques et ne sont pas recommandées comme choix primaire.
Il est important de choisir soigneusement le matériau pour les couronnes unitaires en fonction de ses qualités esthétiques et physiques spécifiques, en tenant compte des coûts. Les couronnes céramo-métalliques restent le gold standard mais de nombreux matériaux tout céramique plus récents offrent des propriétés approchant celles des couronnes céramo-métalliques.