PRESSE INTERNATIONALE
L’ESSENTIEL
Les prothèses complètes en résine/métal fixées sur implants connaissent des taux de survie élevés mais nécessitent une maintenance importante pour assurer leur stabilité et leur fonctionnalité dans le temps. La complication la plus fréquente de ces prothèses est la fracture des dents artificielles. La fracture peut être due, par exemple, au manque de rétentions mécaniques pour les dents lié à une mauvaise conception de l’armature métallique sous-jacente ou, encore, aux...
Les prothèses complètes en résine/métal fixées sur implants connaissent des taux de survie élevés mais nécessitent une maintenance importante pour assurer leur stabilité et leur fonctionnalité dans le temps. La complication la plus fréquente de ces prothèses est la fracture des dents artificielles. La fracture peut être due, par exemple, au manque de rétentions mécaniques pour les dents lié à une mauvaise conception de l’armature métallique sous-jacente ou, encore, aux flexions des zones distales en extension. Des études ont identifié d’autres causes possibles de fractures comme l’âge ou le sexe des patients, l’arcade concernée, le type d’arcade antagoniste et le nombre d’implants. Le but de cette étude rétrospective est d’évaluer l’influence de chacun de ces facteurs dans la survenue des fractures.
L’étude concerne 161 prothèses complètes en résine fixées par vissage sur des implants et fabriquées entre 2007 et 2013. Elles comportent toutes de 12 à 14 dents. Les armatures métalliques de 79 prothèses comportent des rétentions mécaniques pour les dents. Elles peuvent présenter des segments en extension de différentes longueurs (de 3 à 21 mm). Le schéma occlusal est déterminé par l’arcade antagoniste. Celle-ci peut être diversement constituée. Toutes les fractures qui surviennent pendant la durée de l’étude sont enregistrées et leur fréquence est analysée en fonction des facteurs mentionnés précédemment pour évaluer leur influence sur la survenue des fractures.
Au cours de l’étude, 155 fractures ont été constatées dont 98 dans les régions antérieures et 57 dans les régions postérieures. Elles n’ont concerné que 65 prothèses. Leur répartition peut être de 1 à 8 fractures par prothèse. Les hommes pâtissent d’un plus grand nombre de fractures que les femmes. Les prothèses maxillaires se fracturent plus que les mandibulaires. Les prothèses sans rétentions métalliques pour les dents et la résine se fracturent plus souvent. Celles comprenant des extensions égales ou supérieures à 10 mm de long se fracturent paradoxalement moins que celles avec des extensions inférieures à 10 mm. Une arcade antagoniste composée de dents naturelles provoque plus de fractures qu’une prothèse amovible complète antagoniste. Les prothèses supportées par 4 implants se fracturent plus que celles supportées par un plus grand nombre d’implants.
Le but de cette étude est d’évaluer l’influence de diverses variables sur la fréquence des fractures des dents artificielles des prothèses complètes en résine/métal transvissées sur implants. Sur les 161 prothèses suivies entre 2007 et 2013, 155 fractures ont été enregistrées. Elles confirment la forte incidence de ce type de complications. Toutes les fractures sont survenues sur seulement 65 prothèses (40,4 % du total). Parmi elles, 40 ont subi plusieurs fractures. Cela suggère que divers facteurs conditionnent l’augmentation de l’incidence de ces fractures : arcade maxillaire, nature de l’arcade antagoniste, sexe masculin, segments en extension d’une longueur inférieure à 10 mm, absence de rétentions métalliques pour la résine et les dents artificielles et nombre d’implants égal ou inférieur à 4. La maintenance nécessaire à ce type de prothèses est importante. Les fractures des dents prothétiques sont en effet une complication fréquente et les patients devraient être avertis de ce risque. Le taux de fractures peut être réduit seulement par une sélection soigneuse des cas susceptibles de bénéficier de ces prothèses en résine fixées sur implants et en concevant celles-ci d’une manière adéquate.