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La nouvelle relance du dossier médical partagé (DMP) sera-t-elle la bonne ? Yvon Merlière, directeur de la Mission DMP à la caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) y croit et a annoncé les caractéristiques de la nouvelle formule de ce DMP lors de la journée de réflexion du CNPS du 1er avril. Un décret à paraître au mois de juin doit en préciser les différents points.
Chaque patient va désormais pouvoir créer facilement son...
La nouvelle relance du dossier médical partagé (DMP) sera-t-elle la bonne ? Yvon Merlière, directeur de la Mission DMP à la caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) y croit et a annoncé les caractéristiques de la nouvelle formule de ce DMP lors de la journée de réflexion du CNPS du 1er avril. Un décret à paraître au mois de juin doit en préciser les différents points.
Chaque patient va désormais pouvoir créer facilement son propre DMP en se connectant à un site dédié. Les professionnels de santé ne seront sollicités que si le patient ne dispose pas d’accès à internet. Pour éviter les dossiers sans informations – un des reproches fait à l’ancien système qui avait ouvert 560 000 dossiers dont la moitié étaient vides –, l’Assurance maladie y versera ses données sur les actes remboursés et les hospitalisations au cours des 12 derniers mois. Le dossier pharmaceutique devrait aussi y être intégré. Puis le médecin traitant sera invité à entrer le volet de synthèse médicale. On trouvera aussi, dans ce dossier en ligne, les comptes rendus d’examens de biologie et hospitaliers, les radiographies et les informations émanant des établissements d’hébergement des personnes âgées dépendantes (EHPAD). Le patient sera titulaire de son DMP et chaque professionnel de santé sera responsable des informations qu’il y inscrira.
Catherine Mojaïsky, présidente de la CNSD, s’est inquiétée de la possibilité donnée aux patients de masquer des données : « Nous avons besoin de connaître les pathologies et les médicaments », a-t-elle expliqué. Si le masquage des données est inscrit dans la loi, l’expérience montre que « seuls 0,2 % des patients en font usage », a affirmé Yvon Merlière. Le président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), Jean-Paul Ortiz, mesure le chemin qui reste encore à parcourir pour installer cette nouvelle version du DMP dans le paysage sanitaire. Trois conditions sont pour lui nécessaires à la mise en place d’un « véritable outil d’échange de données » : la simplicité, l’utilité mais aussi la confiance. Car, selon ce responsable syndical, il y a « une méfiance naturelle » liée au fait que le DMP se retrouve dans la sphère du payeur, la CNAM.
Une expérimentation du DMP sera lancée dès le 15 septembre dans 9 départements.