Ces cassettes de stérilisation en plastique d’excellente qualité ont des dimensions confortables tout en restant logeables, mais en petit nombre seulement, dans les autoclaves de taille standard.
Je suis assez circonspect vis-à-vis des cassettes de stérilisation. Sur le papier, ce mode d’organisation de l’instrumentation réutilisable est extrêmement séduisant. Mais en pratique, il se heurte à de nombreux d’obstacles qui rendent difficile sa faisabilité. Le volume des cassettes représente un problème majeur : il y a rarement, sinon jamais, adéquation entre leurs dimensions, celles des dispositifs de nettoyage, des supports d’emballage et, enfin, des rayons de l’autoclave. À moins, bien sûr, d’avoir une instrumentiste à plein temps, qui occupe ses journées à trier les instruments, et à multiplier les cycles de stérilisation.
Bref, les cassettes sont une solution royale pour les grosses structures qui brassent beaucoup de monde, mais elles sont inadaptées aux cabinets monopraticiens comme il y en a tant chez nous. Et quand bien même cela serait envisageable, d’autres critères sont à prendre en compte au moment de leur achat : celles en métal emmagasinent énormément de chaleur, qui nuit au rendement énergétique de l’autoclave. Cela a été démontré par le Dr Mikael Zimmerman, professeur au Karolinska Institutet de Stockholm. Ce spécialiste de la stérilisation a également prouvé que les pattes en silicone qui maintiennent les instruments dans les cassettes empêchent leur parfait nettoyage. Il est indispensable, donc, qu’ils y soient maintenus d’une manière lâche, ce qui implique des dispositifs extrêmement ajourés encore plus volumineux. Pour finir, la plupart des fabricants ne semblent pas envisager que l’on puisse installer du matériel de petite dimension dans lesdites cassettes car elles présentent des ouvertures tellement larges que ces objets passent immanquablement au travers.
La société italienne Larident propose de sympathiques cassettes en matière plastique autoclavable qui présentent de nombreux avantages par rapport à la concurrence. Leur prix, tout d’abord, est particulièrement raisonnable. Fort bien conçues, elles ne présentent pas d’angles vifs comme celles en métal mais des bords arrondis avec très peu d’aspérités au niveau de la fermeture par simple encliquetage des deux parties articulées. Très légères, elles sont disponibles en France en 3 couleurs : beige, bleu et vert. Leurs ouvertures sont des rectangles allongés répartis sur toute la surface qui, bien sûr, ne retiennent pas plus que les autres les objets de petite taille. Deux étroits paillassons en silicone d’un côté, un troisième de l’autre, permettent de sécuriser les instruments à l’intérieur, mais je vous ai dit que je n’en pensais : comme ils sont amovibles, il faut s’empresser de les retirer, ce qui fait tout de suite gagner beaucoup plus de place à l’intérieur. Le volume extérieur de ces cassettes (18,5 × 8,7 × 2,7 cm) est très satisfaisant si l’on considère la taille des plateaux d’un autoclave classique. Malheureusement, les choses se gâtent lorsqu’on les emballe, même avec du papier crêpé, car elles s’étoffent de plusieurs millimètres dans les trois dimensions, compliquant leur installation dans le stérilisateur. En tout petit nombre, elles peuvent sans grande difficulté s’y faire une place au chaud. Mais pas moyen d’en glisser 10 ou 12 par fournée pour éviter à l’assistante de passer son temps en salle de stérilisation plutôt qu’au fauteuil.
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• Très belles conception et qualité de fabrication
• Couleurs agréables bien visibles
• Dimensions plus mesurées que la concurrence
• Matière plastique plus légère et plus économe en chaleur que l’acier
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• Ouïes trop larges pour les petits objets
• Dimensions encore trop généreuses pour un autoclave standard
• 19 € environ la cassette