LE CAS CLINIC
Camélia, âgée de 9 ans et demi, vient en consultation parce que sa « dent de lait » n’est pas tombée.
Elle suce encore son pouce. On observe également une occlusion inversée côté gauche et une béance antérieure (1).
Sur le cliché rétro-alvéolaire, on note la présence d’un odontome sur numéraire et l’incisive centrale permanente droite est bien présente (
Camélia, âgée de 9 ans et demi, vient en consultation parce que sa « dent de lait » n’est pas tombée.
Elle suce encore son pouce. On observe également une occlusion inversée côté gauche et une béance antérieure (1).
Sur le cliché rétro-alvéolaire, on note la présence d’un odontome sur numéraire et l’incisive centrale permanente droite est bien présente (2).
Sur la radiographie panoramique, on ne décèle aucune autre anomalie (3). Dans un premier temps, parce que la patiente est en phase d’évolution de la denture adolescente jeune, on décide la traction de la 11 avec mise en place d’un dispositif de traction collé sur 21 et 12 puis extraction de 51 et de l’odontome (4 et 5). Lors de cette chirurgie, un bouton-pression est collé sur la face vestibulaire de 11.
La patiente est suivie régulièrement pour activer la chaînette de traction. Dès que la dent est sortie, le dispositif collé est enlevé et un dilatateur amovible est mis en place pour corriger l’occlusion inversée et augmenter le périmètre d’arcade (6 à 11).
Après une phase orthodontique par multi-attaches, une enveloppe linguale nocturne est prescrite parce que Camélia conserve toujours une pulsion linguale inappropriée malgré des séances d’orthophonie (sans doute déjà l’origine de l’occlusion inversée et de la béance) et une contention amovible mandibulaire est réalisée.
Certains cas d’odontome peuvent demander la prescription d’un cone beam pour vérifier les positions de l’odontome et de la dent permanente sous-jacente. Il existe plusieurs dispositifs de traction d’incisives, en prenant par exemple appui sur les premières molaires permanentes et un double arc (vestibulaire et palatin soudé sur bagues), mais il est préférable que le sens transversal soit correct avant traction et que la place soit suffisante pour l’incisive à tracter. La correction du sens transversal peut aussi être effectuée par d’autres dispositifs notamment scellés (Quad Helix, palatal expander, disjoncteur…).
Naulin-Ifi C. Odontologie pédiatrique clinique. Rueil-Malmaison : CdP, 2011.
Tout retard d’évolution d’une incisive centrale permanente, surtout par rapport à la dent controlatérale, doit faire l’objet d’un diagnostic rapide (investigations radiologiques essentiellement) pour permettre une prise en charge adaptée.