Clinic n° 04 du 01/04/2016

 

C’EST MON AVIS

Bernard LAPOSTOLLE  

Président de l’ADFOC*
des Savoie

Notre profession, comme toutes les professions médicales, est de plus en plus attaquée. La pression exercée par les mutuelles et les sociétés d’assurance est en fait un moyen de régler d’une manière purement comptable le problème du coût des prestations de santé. Les pouvoirs publics, se présentant comme les défenseurs des patients consommateurs, montrent le peu de considération qu’ils ont pour la qualité des soins que nous sommes capables de leur prodiguer.

Fort...


Notre profession, comme toutes les professions médicales, est de plus en plus attaquée. La pression exercée par les mutuelles et les sociétés d’assurance est en fait un moyen de régler d’une manière purement comptable le problème du coût des prestations de santé. Les pouvoirs publics, se présentant comme les défenseurs des patients consommateurs, montrent le peu de considération qu’ils ont pour la qualité des soins que nous sommes capables de leur prodiguer.

Fort heureusement pour ces derniers, ce critère de qualité reste très important, tout autant que celui du libre choix de leur praticien traitant. Dans le contexte actuel, c’est notre meilleur atout.

Nous sommes des praticiens capables d’assumer nos choix thérapeutiques, nous n’avons rien à cacher et nos patients sont libres d’accepter les plans de traitement que nous leur proposons en toute transparence.

Indépendamment des attributions de points du FIF PL* ou du DPC*, notre profession a toujours su prendre son destin en main pour garder la maîtrise de sa formation postuniversitaire continue. Les nombreuses sociétés scientifiques, réparties sur tout le territoire français, défendent une certaine idée de la formation continue odontologique libérale : celle qui offre à chacun d’entre nous la possibilité de s’enrichir au contact des meilleurs conférenciers français et internationaux, celle qui donne à chaque confrère les moyens d’accéder à une pratique d’excellence, accessible à tous et qui, seule, peut nous garantir la fidélisation de nos patients, l’indépendance vis-à-vis des réseaux de soins et la juste rémunération de nos actes.

De nombreux partenaires industriels et commerciaux sont prêts à nous apporter leur soutien. Les confrères doivent garder confiance et continuer à se former par envie et par amour de leur profession, les instances professionnelles doivent prendre clairement position et encourager notre action.

Plus que jamais, l’unité professionnelle doit prévaloir pour qu’au-delà des textes, des pressions et des obligations, notre profession conserve cette liberté de suivre et de dispenser la formation que nous avons toujours choisie.

  • * ADFOC : association départementale de la formation odontologique continue ; FIF PL : Fonds interprofessionnel de formation des professionnels libéraux ; DPC : développement professionnel continu.