Ceramir® C & B (Doxa Dental AB)
NOUVEAUX PRODUITS
J’ai essayé
Ce ciment de scellement à base de céramique alumineuse est un must dans sa catégorie : sans la moindre molécule organique, il est facile d’utilisation, plus performant que les verres ionomères et d’une biocompatibilité exceptionnelle.
Le Ceramir® Crown & Bridge est un nouveau ciment de scellement définitif élaboré à partir de biocéramique. C’est la société suédoise Doxa Dental qui l’a conçu. La principale spécificité de ce produit vient de sa composition chimique : c’est une poudre d’aluminate de calcium qui, mélangée à de l’eau, forme une pâte blanche à prise rapide. Un matériau sans la moindre trace de ?résine ou de molécule organique donc, d’une biocompatibilité exceptionnelle selon les études très sérieuses publiées par la firme d’Uppsala. Au contact de la pulpe, il n’entraîne aucune inflammation et s’avère idéal pour les scellements de prothèses sur dents vivantes.
Comme les dosages de poudre et liquide sont cruciaux pour un résultat optimal, le Ceramir® se présente sous forme de capsules à vibrer, exactement comme les ciments verre ionomère. L’étui en plastique les conserve à l’abri de l’humidité de manière très classique. Les capsules, de très bonne facture et munies d’un bec assez fin, sont d’un modèle parmi les moins pratiques du marché : il faut les activer dans une petite presse puis, une fois vibrées, tourner le bec verseur à 90° pour délivrer le produit via l’habituel applicateur en forme de poignée. J’ai été impressionné par l’extrême fluidité de la pâte ainsi formée. Le ciment coule très bien et remplit facilement l’intrados des couronnes, qu’il mouille parfaitement. Le caractère très hydrophile du produit lui permet d’épouser les plus microscopiques anfractuosités des surfaces entre lesquelles il s’insinue. Les publications dont il a fait l’objet démontrent sans ambiguïté son excellente étanchéité, sa capacité d’adhérence et sa résistance dans le temps très supérieure à celle des verres ionomères, équivalente aux ciments résineux autoadhésifs et automordançants.
Qu’on ne s’y trompe pas cependant : le Ceramir® C & B est conçu pour le scellement de n’importe quelle prothèse métallique ou céramo-métallique ainsi que celui des couronnes sur zircone ou alumine, mais pas pour le collage de restaurations partielles en céramique. D’abord parce qu’il ne colle pas à ce matériau et ensuite à cause de sa couleur blanc opaque assez difficile à masquer sous une restauration translucide. Les tenants du no crown, no post l’accueilleront sans doute avec indifférence, mais tous les autres, qui n’ont pas la chance de vivre au pays des contes de fées, en tireront à coup sûr le plus grand profit. Grâce à sa fluidité, ce ciment facilite grandement l’installation des prothèses, sans le moindre risque de surocclusion. La prise, au bout de 3 minutes environ, est remarquablement rapide pour un produit de cette nature. Le fabricant recommande d’éliminer les excès lorsque sa consistance devient un peu caoutchouteuse. Même après ce court instant, il est très facile de le fragmenter à l’aide d’une sonde. Un produit épatant donc, dont on est en droit de se demander s’il tiendra bien ses promesses à long terme tout de même. Seuls bémols, la capacité des capsules est assez limitée - de quoi sceller tout au plus 2 couronnes de taille moyenne - et le prix haut perché par rapport à la concurrence.
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• Excellente biocompatibilité
• Très bonne adhérence selon les études
• Manipulation facile et agréable
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• Capsules à presser avant de les vibrer
• Capacité limitée des capsules
• 199 € la boîte de 20 capsules