Clinic n° 03 du 01/03/2016

 

DryShield (DryShield™)

NOUVEAUX PRODUITS

J’AI ESSAYÉ

Un système d’aspiration et isolation salivaire presque aussi efficace que son concurrent historique mais conçu, lui, pour être nettoyé et stérilisé en autoclave.

Ce dispositif d’isolation salivaire est le dernier challenger en date du système Isolite qui a reçu le prix de l’innovation au dernier congrès de l’ADF. Ces accessoires rendent de fiers services : ils permettent au patient de rester la bouche ouverte sans effort, écartent la langue, aspirent la salive et les fluides, isolent très bien les dents postérieures et s’installent en quelques secondes sans équipement supplémentaire. La forme générale des DryShield, très voisine de celle des Isolite, en diffère quand même à plusieurs égards. Tout d’abord, le système ne bénéficie pas d’un éclairage du champ opératoire, mais je vous ai déjà expliqué que l’on peut parfaitement s’en passer.

Entièrement autoclavables

Les « mouthpieces » sont confectionnées dans un matériau translucide, plus épais que celui les Isolite et un peu plus rigide. Il s’agit certainement de silicone, car leur plus grande originalité, c’est qu’elles sont autoclavables, donc réutilisables un nombre indéfini de fois. Une bonne quarantaine au moins, selon certains utilisateurs américains, contrairement aux Isolite à usage unique. Cela présente un sérieux avantage, même si leur prix d’achat est plus élevé au départ. Le fabricant propose un support en plastique coudé, pour leur installation sur le tuyau de l’aspiration chirurgicale, mais on peut également employer, si on l’a déjà, le support Isodry/Isovac. Pour ceux qui ne souhaitent pas faire trop de frais, il est également possible de brancher les DryShield directement sur l’aspiration chirurgicale via un embout en aluminium, le Kona Adapter, mis au point par un hygiéniste américain qui les vend sur Internet. L’installation s’effectue alors très rapidement, mais ce raccord est extrêmement bruyant. Avec le raccord Isodry, le bruit de l’aspiration est le même pour les deux modèles de pièces buccales.

Une forme différente

Contrairement à l’Isolite aux contours arrondis, ceux du DryShield sont un brin anguleux. Le système forme une sorte de poche plate, ouverte au milieu par une fente longitudinale, avec une série d’orifices sur les bords. Le bloc de morsure est nettement plus rigide que celui de l’Isolite, moins confortable pour les patients. À l’usage, la différence entre les deux modèles ne saute pas toujours aux yeux car le système fonctionne plutôt bien. La languette vestibulaire du DryShield rétracte un peu moins la joue, avec une aspiration légèrement moins efficace à ce niveau. Il n’existe que 4 tailles de DryShield : large, medium, small et pedo, alors que l’Isolite offre une version extra small et 2 tailles « vestibule profond » en supplément. Les deux medium ont à peu près le même gabarit. Pourtant, contrairement à l’Isolite, le DryShield s’est révélé insupportable chez certains patients sujets aux réflexes nauséeux. Installé dans ma propre bouche, j’ai également ressenti cet inconfort dû à l’épaisseur et à la rigidité plus importante du silicone, désagréable au contact de la langue. Malgré cette tentative plutôt réussie de concurrencer son adversaire, il semble donc que la partie ne soit pas définitivement jouée. Dommage, car la possibilité de recycler les pièces buccales est un argument de poids sur le plan économique mais aussi écologique, auquel nous sommes de plus en plus sensibles aujourd’hui.

+ • Système efficace et de bonne qualité

• Mouthpieces entièrement autoclavables

• Économie substantielle à terme par rapport aux systèmes concurrents

• Peut s’installer sur le support Isolite

• Légers défauts anatomiques par rapport à la concurrence

• Dispositif épais et rigide pouvant entraîner des réflexes nauséeux

PRIX DE VENTE RECOMMANDÉ

• 500 € le raccord adaptable sur le support d’aspiration

• 100 € la boîte de 4 pièces

• 900 € le kit de départ contenant le raccord, 4 boîtes de chaque taille + accessoires