L’ÉVÉNEMENT
Le vote de la loi de modernisation du système de santé n’a pas freiné l’ardeur de ses opposants ni, en particulier, celle des trois syndicats dentaires qui, dès la fin de la trêve des confiseurs, sont repartis à la charge contre le tiers payant généralisé. Profitant de la saisine du Conseil constitutionnel par des parlementaires républicains, chacun a développé de son côté ses arguments contre le texte et mis en lumière des incohérences.
Attendons le...
Le vote de la loi de modernisation du système de santé n’a pas freiné l’ardeur de ses opposants ni, en particulier, celle des trois syndicats dentaires qui, dès la fin de la trêve des confiseurs, sont repartis à la charge contre le tiers payant généralisé. Profitant de la saisine du Conseil constitutionnel par des parlementaires républicains, chacun a développé de son côté ses arguments contre le texte et mis en lumière des incohérences.
Attendons le verdict.
Mais en ce début d’année, après les résultats des élections du mois de décembre, les syndicats ont aussi été amenés à se déterminer les uns par rapport aux autres lors de la composition des bureaux de chaque URPS. La FSDL a joué la carte de l’ouverture à des membres d’autres syndicats, à condition que les autres syndicats agissent de même. Mais échaudée par une campagne très agressive, la CNSD a préféré resserrer ses rangs et travailler avec ses troupes. L’UJCD a soutenu le syndicat arrivé en tête dans chaque région. Mais quel sera son jeu à l’avenir ? Car la donne a changé. La CNSD et la FSDL se retrouvent sur un pied d’égalité, chacune étant en mesure de signer seule une convention mais aucune ne pouvant s’opposer seule à une signature. L’UJCD devient alors un interlocuteur incontournable !
Point d’orgue de ce premier mois de l’année, le « Grenelle de la santé bucco-dentaire » le 28 janvier. Ces assises avaient pour objectif d’élaborer des solutions concrètes pour garantir l’accès aux soins de qualité pour tous, tout « en réaffirmant la nécessité d’arrimer la pratique aux valeurs essentielles de la profession et en particulier à sa non-marchandisation ». De la préparation de cette journée, rien n’avait filtré ces dernières semaines. Chaque syndicat était convié à deux des cinq ateliers du matin. Mais qui allait être présent ? Comment sera rédigé le livre blanc remis aux autorités de tutelle ? Il faut espérer que le poids de l’institution et sa capacité à fédérer permettront enfin de sortir du problème du financement de la santé bucco-dentaire.