Clinic n° 02 du 01/02/2016

 

PRESSE INTERNATIONALE

NOTRE SÉLECTION

Contexte

Plusieurs facteurs favorisent ou compromettent la survie des dents restaurées traitées endodontiquement.

Parmi les facteurs clés, on trouve la quantité de structure coronaire restante, les procédures de restauration réalisées et le choix du matériau.

La survie pendant 4 ans de prémolaires traitées endodontiquement a été étudiée pour déterminer si elle était affectée par la quantité de structure coronaire restante et le type de ciment utilisé...


Contexte

Plusieurs facteurs favorisent ou compromettent la survie des dents restaurées traitées endodontiquement.

Parmi les facteurs clés, on trouve la quantité de structure coronaire restante, les procédures de restauration réalisées et le choix du matériau.

La survie pendant 4 ans de prémolaires traitées endodontiquement a été étudiée pour déterminer si elle était affectée par la quantité de structure coronaire restante et le type de ciment utilisé pour le scellement du tenon fibré.

Méthodes

Cent vingt patients ont été divisés en 2 groupes en fonction de la quantité de dentine coronaire résiduelle après la reconstitution corono-radiculaire et la préparation finale (plus de 50 % de la structure coronaire résiduelle ; égale ou inférieure à 50 % de la structure coronaire résiduelle). Les dents ont ensuite été réparties au hasard en 2 sous-groupes en fonction du matériau utilisé pour le scellement des tenons fibrés, à savoir un composite de reconstitution ou un ciment résine universel autoadhésif (tableau 1). Le succès était défini sur la base des évaluations cliniques et radiographiques 6, 12, 24, 36 et 48 mois après la fin de la restauration.

Résultats

Les taux les plus élevés de survie (100 %) et de succès (90 %) ont été obtenus pour les dents avec plus de 50 % de la structure coronaire restante et des tenons collés avec le composite de reconstitution. Les taux les plus faibles de survie (86,6 %) et de succès (63,3 %) ont été retrouvés pour les dents avec 50 % ou moins de structure coronaire résiduelle et des tenons fibrés collés avec un ciment autoadhésif.

Les lésions péri-apicales et les descellements de tenon étaient à l’origine de la plupart des échecs, bien que les fractures radiculaires n’aient été notées qu’après 3 et 4 ans de fonction.

L’analyse statistique n’a pas révélé d’altération significative du risque d’échec de la restauration par la quantité de structure coronaire résiduelle ou le matériau de reconstitution utilisé. De plus, aucun effet significatif n’a pu être attribué à l’interaction des facteurs.

Il n’y avait aucune différence statistiquement significative entre les groupes.

Discussion

Le risque d’échec des prémolaires traitées endodontiquement et reconstituées avec un tenon fibré n’était pas dépendant de la quantité de structure coronaire résiduelle ou de l’agent de collage utilisé après 4 années de suivi. Cette étude clinique est la première qui évalue l’effet de la quantité de structure coronaire résiduelle après la préparation de la reconstitution corono-radiculaire sur les dents traitées endodontiquement.

APPLICATION CLINIQUE

Pendant une période de 4 ans, le risque d’échec des dents traitées endodontiquement puis reconstituées avec un tenon fibré a augmenté quand il y avait moins de structure coronaire restante.

Cependant, la performance clinique n’a pas été altérée par le matériau utilisé pour coller les tenons, le matériau ayant servi à la reconstitution corono-radiculaire et le ciment résine autoadhésif ayant des performances équivalentes.