La médecine et l’odontologie ne semblent pas se plaindre de ces progrès…
Le principe n’est pas très éloigné de celui utilisé par les imprimantes à jet d’encre avec des buses qui déposent des couches d’encre sur un support papier. Les buses déposent d’infimes couches de matériau fondu successives jusqu’à l’obtention du produit dessiné sur un ordinateur.
Innovante, l’impression tridimensionnelle sauve des vies et soulage de nombreux patients. Pour les militaires blessés, Le Walter Reed Army Medical Center crée et implante des plaques crâniennes en titane. Des mâchoires ont également été imprimées pour de grands accidentés.
Bespoke Innovations utilise la technique d’impression tridimensionnelle pour traiter des pathologies pulmonaires. Des appareils auditifs personnalisés offrent aux patients une excellente réhabilitation.
Le New England Journal of Medecine fait état de la pose d’une prothèse trachéale obtenue par impression 3D (université du Michigan) pour sauver la vie d’un nourrisson souffrant d’une trachéobronchomalacie.
On parle déjà de l’impression de tissu humain (bio-impression ou bio-printing) pour pallier les problèmes de compatibilité donneur-receveur et la problématique du don d’organes. Imprimer du « vivant » n’est plus de la science-fiction !
En combinant imagerie, numérisation orale, CFAO et impression 3D, la médecine dentaire se retrouve au cœur de la conception numérique. Objectif : gagner du temps et renforcer la précision de traitement. Les domaines d’application sont très nombreux.
• En implantologie ou en chirurgie buccale, l’impression 3D permet de réaliser des répliques en trois dimensions de la mâchoire d’un patient. Des modèles reproduisant l’anatomie du patient (intégrant le nerf dentaire, les artères et les sinus), obtenus à partir de scanners, permettent un auto-entraînement chirurgical. Les guides chirurgicaux sont utilisés pour améliorer le positionnement des implants. La numérisation de l’alvéole après extraction préfigure l’arrivée des implants « sur-mesure ». Une autre application consiste à modeler un greffon osseux sur le modèle imprimé de l’os à reconstruire.
• La prothèse se conjugue au présent. L’élaboration de modèles à partir de fichiers numériques scannés par voie orale, de châssis métalliques pour la prothèse adjointe partielle, d’armatures métalliques ou encore de couronnes ne présente plus de difficulté. Mais le plus spectaculaire est sans doute à venir avec la combinaison de nouveaux matériaux et l’optimisation des impressions 3D, préfigurant l’arrivée imminente des « couronnes minute ».
• En orthodontie. À partir d’un set-up numérique et d’une planification informatique, il est possible d’imprimer des modèles pour élaborer des gouttières qui auront pour rôle d’aligner les dents (Invisalign(r)). Il est également possible de modéliser des verrous individualisés et adaptés à chaque dent.
– Selon les intempéries, le revêtement des routes et autoroutes se modifie. Les uniformes militaires sur les théâtres d’opérations nécessitent des modifications pour un meilleur camouflage et protéger en cas d’obus ou d’attaques chimiques. Plusieurs équipes de recherche américaines ont décidé de pousser la logique de l’impression 3D en élaborant des matériaux 4D. L’idée est d’imprimer des matériaux composites biomimétiques capables de reprogrammer leurs formes, leurs propriétés ou leurs fonctionnalités.