L’Événement
Comme si le projet de loi de santé, passé devant le Sénat début octobre, et même le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), marronnier de cette période automnale, ne suffisaient pas à animer la rentrée, la profession a été rattrapée par deux anciens dossiers. Le CLESI tout d’abord, qui pousse la provocation jusqu’à ouvrir ses portes à de nouvelles promotions et les représentants des syndicats à interpeller le ministère de l’Enseignement supérieur....
Comme si le projet de loi de santé, passé devant le Sénat début octobre, et même le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), marronnier de cette période automnale, ne suffisaient pas à animer la rentrée, la profession a été rattrapée par deux anciens dossiers. Le CLESI tout d’abord, qui pousse la provocation jusqu’à ouvrir ses portes à de nouvelles promotions et les représentants des syndicats à interpeller le ministère de l’Enseignement supérieur. Un autre vieux démon ensuite, les centres de soins, Santéclair en tête, qui se retrouvent sur les devants de la scène. Les premiers font l’objet d’un rapport qui réclame sa disparition, Santéclair quant à lui est assigné en justice par l’Union des jeunes chirurgiens-dentistes (UJCD) pour exercice illégal de la médecine et non-respect du droit des assurances. La tension est à son comble quand Marianne Binst, directrice générale de Santéclair, accuse les syndicats d’électoralisme : « La stratégie est de récolter le plus de votes possible lors des prochaines élections et apparemment s’en prendre aux réseaux est un thème qui rapporte des voix. »
Les élections ? Venons-y. Au regard de cette actualité chargée, les programmes promettent d’être consistants. Suffiront-ils cependant à convaincre et, surtout, à mobiliser ? L’issue des élections des représentants des médecins aux URPS, le 16 octobre, augure de nouveaux rapports de force. La participation n’a jamais été aussi faible.?Par ailleurs, ce vote a sanctionné les syndicats représentatifs, telles la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) et sa branche généraliste, l’Union nationale des omnipraticiens français (UNOF), pour leur tiédeur à l’encontre du projet de loi de santé. Ce repli s’opère aux profits de syndicats plus vindicatifs, comme LE BLOC et la Fédération des médecins de France (FMF). Plus radicaux, ils avaient été les plus opposés au tiers payant généralisé. Entre l’abstention et la contestation, les médecins ont choisi leur camp. Les chirurgiens-dentistes sauront-ils ouvrir une troisième voie ?