Mon sourire n’est plus attrayant ! Que me proposez-vous docteur ?

C’est une évidence de dire que les aspirations de nos patients ont changé : voici une question devenue quotidienne à tout chirurgien-dentiste ! Largement informés par les médias ou le net, les patients savent désormais que de nouvelles options thérapeutiques sont disponibles pour obtenir le sourire de leur rêve et acceptent de moins en moins de s’afficher avec un sourire dégradé. Les dents colorées, mal positionnées, non saines ne sont plus tolérées dans une société où l’apparence est primordiale dans les relations sociales. Et en effet, le sourire joue un rôle majeur sur la façon dont un individu peut se percevoir ainsi que sur les impressions qu’il peut dégager sur son entourage : « Un sourire est une lumière dans la fenêtre de l’âme. »

Prenons en exemple le cas clinique de cette jeune fille (17 ans) qui se présente à la consultation avec une demande esthétique majeure et nécessite une réfaction globale de son sourire (^fig. 1 à ³).

Compte tenu de l’âge de cette patiente, modifier son sourire n’est pas anodin… Le réussir est un défi qui impose au praticien de recréer une composition dentaire mêlant naturel, harmonie, vie et fonctions. Ce sont ces réflexions qui ont motivé l’intitulé de la séance proposant quatre conférences interactives afin de partager des situations cliniques similaires et d’échanger avec des exemples concrets sur ce sujet d’actualité.

Éclaircissement ou comment rendre un sourire éclatant à vos patients

À l’ère du « tout blanc », les techniques d’éclaircissement restent incontournables dans cette course frénétique vers le « beau »… incontournable également car il ne faut pas perdre de vue que ces thérapeutiques sont à notre disposition dans un souci de préservation tissulaire et que, parfois, là où un patient souhaite des facettes, il faut se demander si le simple fait d’éclaircir ne serait pas suffisant pour répondre à ses doléances.

Il est vrai que la nouvelle réglementation a créé une certaine démotivation au sein de la profession, convaincue d’un manque de résultats. Il n’en demeure pas moins que les produits actuels utilisés sont toujours efficaces : la nature du principe actif n’a pas été modifiée, seule sa concentration a été réduite administrativement, ce qui implique des délais de traitement plus longs mais pour un résultat identique ! Il faut simplement accepter de faire évoluer notre pratique et de s’adapter à de nouveaux protocoles.

Conduite thérapeutique inchangée cependant, ce traitement ne peut être dissocié d’une réflexion médicale.

Les ^{figures 4} et ⁵ vous laisseront apprécier tout l’intérêt d’avoir effectué, dans ce cas précis, une thérapeutique d’éclaircissement.

Ce résultat repose essentiellement sur l’importance de la coloration et son étendue ainsi que sur le diagnostic de son étiologie. C’est ce qui conditionnera la réussite du traitement. C’est tout l’objectif de cette présentation qui, au travers d’un arbre décisionnel judicieux, permettra au praticien d’être désormais guidé dans la marche à suivre et sur la prévisibilité du résultat !

Pourquoi ne pas choisir un composite ?

L’utilisation des céramiques sous forme de facettes ou de couronnes a été pendant longtemps considérée comme la seule solution satisfaisante et pérenne aux déficiences esthétiques du secteur antérieur, chez le jeune comme l’adulte. Néanmoins, depuis l’avènement des techniques de stratification anatomique et l’évolution des matériaux, plus performants qu’avant d’un point de vue fonctionnel et esthétique, les résines composites ne sont plus seulement employées pour reconstruire de petits volumes, elles peuvent aussi être utilisées dans des situations cliniques plus complexes. De plus, l’amélioration de leurs propriétés biomimétiques, inspirées de la structure de la dent naturelle, et la simplification des protocoles cliniques ne réservent plus leur usage à une élite. Au travers de divers cas cliniques, montrant des résultats à moyen et long termes, vous pourrez vous rendre compte que l’utilisation du composite direct comme matériau de correction esthétique fait désormais preuve de fiabilité et peut constituer un matériau de choix pour une restauration plus conservatrice du secteur antérieur.

De l’intérêt du projet esthétique dans les traitements par facettes

Les restaurations par facettes collées permettent de répondre favorablement aux attentes actuelles de nos patients, tant en termes de conservation tissulaire que de bénéfices esthétiques acquis. Ces restaurations ont donc vu leurs indications s’étendre, notamment pour améliorer l’état de surface des dents participant au sourire, et grâce aux progrès des adhésifs amélo-dentinaires, des modifications de forme ou de volume, voire de position, sont devenues des propositions routinières dans les traitements esthétiques (^fig. 6).

Pour ce type de restaurations, le projet esthétique, qu’il soit virtuel ou autre, constitue un maillon essentiel de la restauration prothétique. En effet, entre l’image, les mots exprimés et leur compréhension, il peut y avoir une certaine distorsion avec, inévitablement, une variabilité du résultat. Grâce au projet esthétique, le praticien peut visualiser et mieux appréhender la restauration finale, et ce avant tout geste clinique irréversible.

Cette séquence intermédiaire permet donc une mise en situation réelle du nouveau sourire : le praticien peut confirmer les résultats de l’analyse esthético-fonctionnelle ; le patient, quant à lui, confronté à sa nouvelle image, peut manifester son approbation ou ses réticences de façon éclairée. D’éventuelles corrections peuvent alors être apportées au projet, soit directement en présence du patient par le dentiste, soit au laboratoire sous instructions du cabinet.

Ainsi, cette approche clinique offre une sérénité de travail au praticien comme au prothésiste qui s’appuient, tous deux, sur un projet validé par un patient confiant, guidant l’ensemble des étapes cliniques. C’est ce qui sera mis en avant au sein de cette conférence.

Analyse esthétique et traitements multidisciplinaires

Par où commencer ? Quels sont les éléments à prendre en considération ? Quelle méthode de diagnostic utiliser ? Comment appréhender un plan de traitement ? Dans l’esprit de chacun, tout praticien a déjà eu ce type d’interrogations…

Illustrée de cas cliniques de pratique courante, cette présentation mettra l’accent sur l’intérêt d’une analyse thérapeutique, capitale à l’établissement d’un plan de traitement cohérent. En effet, si les dents participent à des fonctions (mastication, phonation, déglutition), elles entrent aussi dans le système relationnel humain, en ornant la zone interlabiale lors du sourire. Cette particularité des dents de la zone antérieure nous amène, dans le cadre de traitements faisant intervenir différentes spécialités odontologiques, à organiser les étapes thérapeutiques pour que le résultat final corresponde aux attentes fonctionnelles et esthétiques du patient et de l’équipe soignante.

C’est strictement ce qui a été appliqué pour ce cas clinique, l’analyse esthétique ayant guidé chacune des étapes de la réalisation, pour la plus grande satisfaction de cette patiente (^fig. 7 et ⁸).

Au cours de cette intervention seront donc abordées des thérapeutiques faisant appel à la dentisterie restauratrice, à l’orthodontie, à la parodontologie et à l’implantologie, en exposant les critères de choix thérapeutiques, les étapes de réalisation et leur organisation. Ainsi, face aux attentes du patient, à l’impact émotionnel et à l’exigence de résultat, l’improvisation ne doit pas être de mise car il est impératif de garder présent à l’esprit le fait que le patient qui nous confie son sourire est unique et que chacun de nos gestes cliniques peut avoir une incidence sur le profil psychologique d’un individu qui choisit de nous faire confiance !

Rendez-vous le samedi 28 novembre à 9 heures. L’ensemble de l’équipe sera à votre disposition pour vous transmettre « des astuces et tours de mains » et répondre à toutes vos sollicitations !