Un petit garçon de 6 ans a reçu, il y a quelques mois, une prothèse de main conçue grâce à une simple imprimante 3D…
Maxence, 6 ans, souffre d’une agénésie de la main droite. Ses adorables sœurs racontent qu’il s’est fait dévorer la main dans un combat contre un crocodile… Heureusement, Max dispose depuis peu d’un dispositif fabriqué grâce à une imprimante 3D qui lui permet de recouvrer l’usage normal de sa main sans subir de greffe ni d’opération. Une main au look de « super-héros » orange, verte et bleue avec un grand M… pour super MAX !
• La conception. Le fabricant télécharge gratuitement le plan du modèle sur Internet (association américaine e-NABLE, qui a déjà permis à de nombreux enfants de bénéficier de cette technologie dans les pays anglo-saxons) en open source. Du sur-mesure selon la taille et le handicap, destiné aux enfants qui ne souhaitent pas opter pour une prothèse médicale traditionnelle, pour une question de prix ou encore de temps.
• L’impression dans un atelier parisien (Thierry Oquidam, bénévole Enabling the Future). L’imprimante 3D (environ 500 euros) crée les pièces de la main couche par couche, à la manière d’un mille-feuille. Le processus dure environ 24 heures.
• L’assemblage. Le fabricant ajuste les pièces pour qu’elles s’emboîtent et monte le mécanisme à l’aide de fil et de vis. Il faut compter 3 heures pour le montage.
• La pose. Une fois livrée (coût entre 50 et 200 euros), Maxence peut poser la prothèse. Cet objet, non invasif, s’enfile et se retire sans complexité et sans mode d’emploi. Et il se fixe au bras à l’aide d’une simple bande Velcro®. Max recouvre son autonomie et peut désormais saisir des objets.
Attention ! Les prothèses médicales à plusieurs milliers d’euros sont loin d’être dépassées par ces objets 3D à 50 euros. Pas question de jouer du piano ou même de nouer ses lacets, mais cette main en plastique permet d’accéder à un mouvement de préhension simple. De quoi attraper un ballon, faire de la balançoire ou tenir le guidon d’une trottinette.
Le domaine médical, particulièrement le secteur dentaire, est très concerné par cette révolution. Les incroyables progrès, les bouleversements qu’elle crée et les questions qu’elle pose vous seront racontés par Jamy Gourmaud, figure de la vulgarisation scientifique à la télévision française dans C’est pas sorcier sur France 3. Jamy expliquera la R-évolution numérique avec six experts de renommée européenne : Christian Moussally (chargé d’enseignement, Paris V) pour la conception et la fabrication assistées par ordinateur, Éric Bonnet (chargé d’enseignement, Université de Lyon) et Thomas Fortin (PU-PH, Lyon) pour la radiologie 3D et la chirurgie guidée, Martine Bonnaure-Mallet (PU-PH, Rennes) et Jean-Christophe Farges (PU-PH, Lyon) pour la recherche et les cellules souches, et Guillaume Marchand (psychiatre et président de DMD) pour la santé et les objets connectés…
Vendredi 27/11de 9 heures à 12 heures
Amphithéâtre Bordeaux, niveau 3, Palais des Congrès, Porte Maillot, Paris