Clinic n° 10 du 01/11/2015

 

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Contexte

En prothèse, il est important de pouvoir obtenir une reproduction précise des rapports interarcades des patients. Un enregistrement adéquat de l’occlusion statique du patient est essentiel pour planifier des restaurations dentaires plus étendues avec succès et réaliser une analyse fonctionnelle. Bien que de nombreux matériaux et méthodes aient été utilisés pour déterminer les relations intermaxillaires, leur précision n’a pas été prouvée. Cependant, avec...


Contexte

En prothèse, il est important de pouvoir obtenir une reproduction précise des rapports interarcades des patients. Un enregistrement adéquat de l’occlusion statique du patient est essentiel pour planifier des restaurations dentaires plus étendues avec succès et réaliser une analyse fonctionnelle. Bien que de nombreux matériaux et méthodes aient été utilisés pour déterminer les relations intermaxillaires, leur précision n’a pas été prouvée. Cependant, avec l’amélioration des systèmes intra-oraux de prise d’empreinte, l’information occlusale peut être obtenue grâce à des scanners oraux, offrant une nouvelle façon de déterminer les relations intermaxillaires. La reproductibilité des mesures obtenues par une nouvelle approche de mesure optique a été évaluée.

Méthodes

Les mesures ont été obtenues avec le Cerec Bluecam. Une étude pilote a été tout d’abord réalisée pour déterminer la précision de la procédure dans un cadre standardisé. Quinze sujets en denture complète, âgés de 18 à 45 ans ont ensuite été sélectionnés pour le test in vivo. Tous étaient en bonne santé générale, présentaient peu de restaurations dentaires et ne montraient aucune trace de parodontite ou de trouble majeur temporo-mandibulaire. Les mesures ont été faites une fois le matin et une fois l’après-midi, avec 4 scanners oraux pris avec le patient allongé et 4 autres avec le patient debout. Des modèles en plâtre ont été également réalisés pour 5 patients à titre comparatif. Les scanners ont été analysés et les différences de position de la mandibule ont été évaluées avec un programme spécialisé de superposition.

Résultats

Le test pilote a montré que la méthode de mesure a permis de détecter des différences dans les positions de la mâchoire avec une incertitude bien inférieure à 10 µm. Le test clinique n’a montré aucune différence significative dans les mesures en relation avec le moment de la journée où les scanners ont été réalisés. L’incertitude positionnelle de la mandibule était en moyenne de 42 µm, avec 53 % ayant une déviation moyenne de moins de 30 µm. Vingt pour cent des sujets présentaient des incertitudes de plus de 60 µm, avec un maximum de 77 µm pour un seul patient.

L’analyse des modèles en plâtre des mâchoires supérieure et inférieure des 5 sujets a révélé une dislocation moyenne de 135 µm. La déviation comparée à la situation intra-orale était de 162 µm. Les valeurs étaient significativement différentes de celles de la situation clinique.

Discussion

L’étude des mesures d’occlusion statique chez 15 sujets a révélé l’utilité des techniques modernes pour déterminer ces valeurs. Sur la base des mesures obtenues, il peut être supposé que la reproductibilité de la position occlusale finale est de 77 µm au maximum, avec la plupart des patients ayant des mesures inférieures à 30 µm.

APPLICATION CLINIQUE

Cette étude montre que la mesure de l’intercuspidation peut être obtenue à n’importe quel moment de la journée et dans n’importe quelle position tout en restant précise. Cette mesure est un facteur important dans la planification et la mise en œuvre du traitement en dentisterie restauratrice. La technique testée offre la possibilité d’obtenir une détermination correcte.