RETRAITE
Patrimoine
La réforme des retraites se fait dans la continuité : augmentations des cotisations, départs plus tardifs et pensions en baisse… Face à cette situation, comment optimiser votre âge de départ, le montant de votre retraite et atteindre votre objectifs de « revenus » ?
Votre retraite est composée des régimes de base, complémentaire et supplémentaire (ASV). Son montant est calculé en points et dépend de votre âge de départ à la retraite et en plus, pour le régime de base, des trimestres acquis.
Une pension au taux plein est une pension sans décote. Pour l’obtenir, il faut :
• avoir entre 61 et 62 ans (selon votre année de naissance) et le nombre de trimestres requis. Ainsi, le Dr A., né en 1953, doit avoir 165 trimestres pour partir à 61 ans et 2 mois ;
• ou avoir entre 65 et 67 ans (selon votre année de naissance). Ainsi, le Dr B., né en 1956, peut partir à 67 ans quel que soit le nombre de trimestres acquis.
Effet de la réforme actuelle : augmenter le nombre de trimestres à acquérir de 6 entre 2020 de 2035 ! Les personnes de 56 ans et plus aujourd’hui ne sont pas concernées.
Si ces conditions ne sont pas remplies, une décote est appliquée sur la retraite (1,25 % par trimestre manquant avec un maximum de 25 %). Ainsi, avant la réforme, le Dr C., né en juin 1958, partait avec une retraite pleine à 64 ans et 166 trimestres. Après la réforme, il peut toujours partir à 64 ans mais il devra attendre d’avoir 1 trimestre en plus pour le même montant de retraite.
Faites réaliser votre reconstitution de carrière. Avec une activité à plein temps, 4 trimestres sont attribués par an. Chassez les trimestres manquants et faites-les valider par votre caisse. Ils seront nécessaires bien sûr avec la réforme et pour bénéficier de l’actuel cumul emploi/retraite (sans plafond de ressources) pour décrocher une retraite à taux plein (jusqu’au 1er janvier 2015).
Rachetez des trimestres : c’est un moyen pour partir plus tôt à la retraite, mais il faut en calculer le coût. Pour les jeunes : à oublier !
La bonne nouvelle dans la réforme actuelle : les règles de départ à la retraite progressive seraient assouplies et acquérir des trimestres serait plus facile, notamment pour les jeunes.
Pour une retraite pleine, vous devez partir entre 65 et 67 ans selon votre année de naissance dans le régime complémentaire (sinon, il y a application d’une décote variable selon l’année de naissance et l’âge de départ) et 65 ans pour le supplémentaire (sinon, une décote de 5 % par année manquante s’applique).
Dans le régime de base, le conjoint survivant a droit, s’il est âgé de plus de 55 ans, à la réversion sur la pension de son époux à hauteur de 54 % à condition que ses ressources annuelles ne soient pas supérieures à 19 614,40 € (en 2013). Dans les régimes complémentaire et PCV, il faut attendre 65 ans pour que le survivant bénéficie de la réversion, sans condition de ressources, à hauteur de 60 % de la pension.
Il convient donc d’anticiper afin que le survivant dispose des revenus nécessaires et, bien sûr, il faut organiser dès à présent son patrimoine afin de constituer le capital ou les revenus nécessaires pour sa retraite.
Même en cas de départ à la retraite au taux plein, les pensions sont le plus souvent insuffisantes. Mais heureusement, votre épargne et votre patrimoine sont les solutions pour générer des revenus complémentaires pour la retraite.
Exemple : à sa retraite, dans 15 ans, le Dr D. disposera de pensions et de revenus du patrimoine (essentiellement des revenus fonciers). Ses revenus nets d’impôts sont estimés à 107 920 €. Les impôts (IR + CSG/CRDS + ISF) sont estimés à 48 000 €. Afin de disposer de revenus supérieurs, il doit faire muter son patrimoine dès à présent. Ainsi, en suivant notre stratégie, son patrimoine pourrait générer des revenus nets d’impôts estimés à 131 727 € au lieu de 107 920 €.
Toute la différence repose sur la fiscalité des revenus distribués (revenus fonciers taxés de 30 à 45 % + 15,5 % CSG/CRDS, soit jusqu’à 60,50 %) et sur la rentabilité des investissements sélectionnés.
La rentabilité de l’immobilier d’habitation est médiocre hors avantage fiscal et bien pire après impôts. Constat : de très faibles revenus nets pour de très importants capitaux immobilisés non rentabilisés. Il faut donc vendre les biens non rentables et réaliser ses plus-values qui sont encore très substantielles aujourd’hui. Capturez-les et profitez de la mesure fiscale favorable sur les plus-values immobilières (valable jusqu’au 31 août 2014).
L’investissement immobilier de rendement est une solution à privilégier dans le cadre du statut de loueur en meublé non professionnel. Dans ce cadre, les établissements d’hébergement de personnes âgées dépendantes (EHPAD) ou les résidences étudiantes offrent une rentabilité nette de 4 à 5 %, peu ou pas imposée durant de nombreuses années grâce à l’amortissement.
Acquisition de la seule nue-propriété d’un bien immobilier. Vous bénéficiez d’une belle décote sur votre prix d’achat et capitalisez les revenus (évitant ainsi une taxation jusqu’à 60,5 %) pendant votre période d’activité. Vous deviendrez plein propriétaire au moment de la retraite et aurez ainsi constitué un capital au moindre coût en réduisant soit l’ISF, soit l’impôt sur vos revenus fonciers.
Enfin, placer dans l’assurance-vie pourra également vous permettre de bénéficier de rendements élevés grâce au fonds euros pierre (bureaux et boutiques, rendement de l’ordre de 4 %) ou de SCI/SCPI (rendement de 5 % pour les SCPI de commerces et bureaux).
L’autre solution ou la solution complémentaire pour constituer un capital est d’utiliser les économies d’impôts pour doper votre rendement.
Ainsi, les lois Malraux et Duflot pourront vous donner un rendement de 18 % grâce à la réduction d’impôt en plus de vos loyers et de vos éventuelles plus-values, et l’investissement en déficit foncier sera encore plus efficace car l’économie d’impôt se fera dans votre tranche d’imposition (jusqu’à 60,5 %) !
Pour vous aider à constituer votre capital pour la retraite, nous vous recommandons de profiter encore des taux très bas. Là aussi, votre rendement sera dopé !
Exemple : le Dr E. achète un appartement à rénover dans le Bordelais pour un montant de 236 335 €, dont 140 993 € de travaux. L’économie d’impôt sur le revenu est estimée, pour 12 ans, à 141 808 €. Le coût est de 695 € par mois pendant 12 ans + apport de 53 608 €.
Précision : nue-propriété, loi Malraux et déficit foncier sont hors plafonnement des niches.