Annoncée comme un ciment à tout faire, cette dernière mouture du PermaCem est une résine autoadhésive et automordançante capable de coller même la zircone.
Le PermaCem 2.0 est la dernière évolution du PermaCem, composite de scellement en seringue d’automélange de la société hambourgeoise DMG. La grande compagnie allemande annonce fièrement avoir beaucoup travaillé pour élaborer la formule de ce nouveau produit, insistant sur ses propriétés autoadhésives, en particulier à la zircone. Comme on le sait, ce matériau, assez récent dans notre arsenal prothétique, ne se mordance pas et s’avère impossible à coller selon les procédés habituels. Tout au plus peut-on le traiter à l’aide de silanes spécifiques proposés par quelques fabricants.
Même si l’utilisation de la zircone, traditionnellement opaque et moins esthétique que les céramiques pressées, ne fait pas l’unanimité, cette avancée positionne le PermaCem 2.0 d’une manière unique et convaincante. Les seules données disponibles sur ses performances sont malheureusement celles du fabricant. Il annonce l’une des plus faibles absorptions d’eau du marché, pour une meilleure esthétique, et une expansion à long terme mieux contrôlée. Car ces résines acides, qui adhèrent spontanément aux structures dentaires, ont tendance à s’hydrolyser dans le temps avec, à la clé, une détérioration de leurs propriétés mécaniques.
Selon DMG, le PermaCem 2.0 offre une force d’adhésion à la zircone de 21,6 MPa, très supérieure à celle de ses concurrents. Cela ne l’empêche pas de coller aussi bien à toutes les autres céramiques, au métal, aux tenons fibrés, à l’émail et la dentine. De quoi en faire le matériau de scellement et de collage idéal pour n’importe quel type de restauration. Pour déterminer objectivement si le produit fait bien l’affaire, des recherches en externe et à moyen terme sont évidemment indispensables. Il faut par ailleurs évaluer ses propriétés de manipulation clinique et apprécier son rapport coût/bénéfice.
La petite seringue double de 5 g est habituelle. C’est un modèle à compartiments symétriques, agréable et pratique, qui nécessite des embouts à embase marron et spirale claire, les plus répandus du marché. La consistance du produit testé ici, de teinte translucide, s’est révélée très confortable car il ne coule pas. Quoique blanc en bouche avant la prise, il est totalement invisible une fois les restaurations collées. Un flash de lampe à LED fige rapidement les excès qui s’éliminent avec la plus extrême facilité. Car, vous l’avez compris, cette résine, comme tous les produits de sa catégorie, est à prise duale. Cette colle m’a paru l’une des plus agréables et facile à manipuler tant en raison de sa viscosité que la facilité d’élimination des excès. Les seuls bémols que j’ai relevés sont un temps de prise de 7 minutes et la nécessité de la conserver au réfrigérateur. Quand on ne l’emploie que pour des pièces unitaires, cette vitesse de polymérisation est interminable. C’est sans doute l’assurance d’agir plus efficacement sur la dentine et l’émail pour obtenir une adhésion de meilleure qualité et, surtout, lors de l’assemblage de prothèses multiples, de travailler confortablement sans se presser, en plaçant précisément chaque élément l’un après l’autre puis en retirant les excès tranquillement avant la prise définitive.
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• Présentation pratique et ergonomique
• Excellentes propriétés de manipulation
• Performances élevées et grande polyvalence (données du fabricant)
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• Performances à évaluer de manière indépendante à moyen terme
• Temps de prise assez long
PRIX DE VENTE RECOMMANDÉ
• 109 € la boîte (1 seringue)