Clinic n° 09 du 01/10/2013

 

QU’EN DITES-VOUS ?

Comment un doyen envisage-t-il cette rentrée universitaire ? Le professeur Armelle Manière-Ezvan, doyen de la faculté de chirurgie-dentaire de l’université de Nice Sophia Antipolis livre à Clinic ses réflexions. Avec elle, nous entrons dans la vie de la faculté, l’évolution des méthodes d’enseignement, ses réussites, l’accueil de nouveaux internes – futurs spécialistes –, l’amélioration du stage actif pour les 6e année… Armelle Manière

La rentrée universitaire de Nice se passe sous le soleil, dans la chaleur de la fin de l’été… Elle se présente avec un nombre d’étudiants qui n’a fait qu’augmenter ces dernières années pour se stabiliser désormais à plus de 50 étudiants par promotion en moyenne. La petite UFR a bien grandi…

UN ENSEIGNEMENT PLUS « CLINIQUE »

Cette augmentation du nombre d’étudiants nous amène à revoir nos modes d’enseignement et à utiliser de plus en plus l’environnement numérique de travail : les enseignants déposent des documents pédagogiques en amont du cours et les étudiants travaillent de façon à ce que, le moment venu, le cours soit plus vivant, plus « clinique », plus interactif, et surtout qu’il y ait moins de temps perdu à dicter les « fondamentaux ». Au plan national également, la collection de documents pédagogiques validés par les collèges d’enseignants et mise à la disposition de tous les étudiants est en marche. La partie « apprentissage manuel » reste également très développée, que ce soit sous forme de travaux pratiques puis, dans les années supérieures, par l’intermédiaire des stages hospitaliers en odontologie. L’enseignement de l’odontologie à Nice, tout comme dans le reste de la France, est très structuré, riche, adapté à l’évolution des étudiants, des technologies, etc. Cet enseignement forme de futurs praticiens de qualité. Les étudiants sont fiers de leur faculté et ils la défendent. Un indicateur parmi d’autres est cette année le nombre d’étudiants admis à l’issue du concours de l’internat en odontologie : 8 Niçois placés entre 1 et 68, sur les 102 étudiants inscrits sur liste principale : c’est le fruit d’une bonne préparation effectuée par les enseignants et bien sûr du travail intense fourni par les étudiants.

En novembre, nous accueillerons les nouveaux internes : nous aurons ainsi des étudiants dans les 3 spécialités : médecine bucco-dentaire, orthopédie dento-faciale (ODF) et chirurgie orale. Tous ont ou vont trouver leur place dans l’organisation du pôle d’odontologie (chef de pôle : Professeur Patrick Mahler), en association avec l’Institut universitaire de la face et du cou pour la chirurgie orale et l’ODF. Nous entretenons également des liens étroits avec le service d’ORL enfant qui a la particularité de prendre en charge les enfants porteurs de fente labio-alvéolo-palatine, et ce dès la naissance. Par la diversité de leur activité, nos internes ont une formation étendue qui fera d’eux des spécialistes de qualité. Ils bénéficient également de séminaires nationaux ou régionaux, afin de renforcer leurs connaissances et de confronter leurs savoir-faire.

INCITER À S’INSTALLER « AILLEURS »

Ceux qui n’ont pas choisi l’internat – et ils sont nombreux – vont entrer en 6e année : c’est une année d’insertion professionnelle ; elle comporte un stage actif d’initiation à la vie professionnelle. Cette année nous avons modifié l’emploi du temps de telle sorte que, pendant 3 mois, les étudiants soient libérés des cours pratiquement toute la semaine, afin de pouvoir être en immersion dans le monde professionnel. Ceci devrait également favoriser le choix de lieu de stage chez un praticien plus éloigné. Mais les étudiants ont du mal à quitter leur ville ! On les comprend ! Néanmoins, la densité démographique des chirurgiens-dentistes dans les Alpes-Maritimes et principalement le long de la côte devrait les inciter à s’installer « ailleurs ». Le stage actif devrait être un bon moyen pour leur faire découvrir des activités professionnelles de très bonne qualité, dans des zones moins urbanisées et moins dotées en chirurgiens-dentistes.

Bonne rentrée à tous.