ENQUÊTE
Les étudiants en 1re année de troisième cycle (T1) choisissent parfois d’effectuer leur stage clinique au sein d’un service d’odontologie extériorisé. Trois d’entre eux, issus des facultés de Nancy et Strasbourg, témoignent de leur expérience au sein du service d’odontologie du CHR de Metz ; une étudiante de Reims témoigne de la sienne au CHU de Caen.
« Pour notre stage hospitalier de 6 mois, nous avons choisi le Service d’odontologie du CHR de Metz pour la qualité du stage que nous savions pouvoir y réaliser. Nous avons traité en binôme de 10 à 15 patients par jour, sans compter les urgences, et réalisé des actes diversifiés. Nous avons pu assister les professeurs au bloc lors de certaines interventions sous anesthésie générale, comme des extractions multiples ou des levés de sinus. Le rythme soutenu de notre travail, jumelé à une réelle autonomie bien supervisée par 3 praticiens hospitaliers sachant se rendre disponibles, a été extrêmement formateur.
Le travail en binôme nous a en outre offert l’occasion de travailler avec des étudiants issus de la fac de Strasbourg. Cela a encouragé les échanges et élargi notre champ de vision à d’autres méthodes. Les efforts consentis, en particulier l’heure et demie de route effectuée trois fois semaine pour rejoindre Metz, ont été largement compensés par la profitabilité de ce stage pour notre exercice futur ! »
« J’ai choisi le Service d’odontologie du CHR de Metz pour mon stage clinique car j’avais envie de connaître un mode de fonctionnement différent de celui de Strasbourg et parce que la pratique de la chirurgie y est quasi quotidienne. Or, j’envisage une part importante de chirurgie dans mon futur exercice libéral. J’avais par ailleurs très envie de gagner en autonomie dans ma pratique. À la fac, on reste très encadré et en 6e année, on ne voit que 4 patients dans la journée, parfois pour des actes simples. À Metz, j’ai été encouragé à prendre des initiatives et à me charger de cas cliniques un peu compliqués comme des dents de sagesse, tout en me sentant encadré par les praticiens hospitaliers. J’ai aussi appris à gérer un planning, à suivre des patients, à optimiser le rangement du matériel et utiliser la salle de stérilisation… Autant d’aspects que la fac ne m’aurait pas permis de connaître aussi bien et qui m’ont préparé à mon futur exercice en cabinet libéral.
L’éloignement géographique entre Strasbourg et Metz n’a pas interféré dans mon choix. Il a cependant créé une difficulté logistique puisque j’ai dû me loger à l’hôtel 2 nuits par semaine pendant 3 mois, et me lever à 5 h 30 le lundi matin pour pouvoir être à Metz à 8 heures… Quant à m’installer en Lorraine, je ne le prévois pas car je reste très attaché à mes racines alsaciennes ! »
« C’était pour moi la bonne solution intermédiaire entre la fac et le cabinet, une bonne passerelle », décrit celle qui a apprécié travailler dans des conditions réelles en prenant en charge pas moins de 8 patients par jour. Elle a ainsi dû faire face à tous les cas de figure qui se présentent dans un cabinet et a appris « à travailler vite et bien ». D’ailleurs, Sandrine n’a pas perdu de temps. Elle envisage de reprendre un cabinet de Caen dès juin 2014. « Ma présence au Service d’odontologie a accéléré les choses car elle m’a permis de travailler dans ce cabinet. La proximité joue en faveur de ces contacts. » Autre avantage, le démarrage du service au CHU lui a permis de rencontrer les fournisseurs d’équipements qui, du coup, lui ont remis leur carte de visite !