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Quand des restaurations composites ont besoin d’être réparées mais que la nature du composite est inconnue, le praticien doit choisir une approche et un matériau qui vont permettre une réparation de bonne qualité et pérenne. Lors de la préparation de la cavité, l’émail et la dentine peuvent être exposés, nécessitant l’utilisation d’un système adhésif pour obtenir une bonne adhérence aux structures dentaires. Diverses techniques ont été proposées...
Quand des restaurations composites ont besoin d’être réparées mais que la nature du composite est inconnue, le praticien doit choisir une approche et un matériau qui vont permettre une réparation de bonne qualité et pérenne. Lors de la préparation de la cavité, l’émail et la dentine peuvent être exposés, nécessitant l’utilisation d’un système adhésif pour obtenir une bonne adhérence aux structures dentaires. Diverses techniques ont été proposées pour améliorer l’adhérence composite/composite, dont le sablage, le silane, le composite fluide, le dépolissage de surface à la fraise diamantée, la création de sillons de 1 mm, le mordançage à l’acide fluorhydrique et les systèmes adhésifs, mais dans des situations où le composite utilisé pour la réparation était le même que celui déjà en place. En clinique, les chirurgiens-dentistes rencontrent souvent des situations où l’ancien et le nouveau matériau sont de marque différente. La résistance au cisaillement entre le nouveau et l’ancien composite a été évaluée pour déterminer en quoi les systèmes adhésifs affectent la réparation de composite dans ces cas-là.
Six composites ont été testés : Filtek Silorane, Filtek Supreme XT, Filtek Z250 (3M Santé), CeramX Mono (Dentsply), Charisma (Heraeus Kulzer) et Tetric Evo Ceram (Ivoclar Vivadent), et quatre systèmes adhésifs ont été utilisés : le Silorane, l’Adper Scotchbond 1XT, l’Adper Scotchbond MP (3M Santé), le Xeno III et l’AdheSE (Dentsply). Les échantillons ont été vieillis dans de l’eau pendant 60 jours avant de recevoir le nouveau composite. La résistance au cisaillement a été mesurée au bout de 22 heures et après un thermocyclage pour accroître le processus de vieillissement. Les échantillons ont ensuite été encore vieillis dans de l’eau pendant 180 jours supplémentaires puis divisés au hasard en groupes. Un nouveau composite avec ou sans agent adhésif a été appliqué, les échantillons ont été thermocyclés et la résistance au cisaillement a été de nouveau évaluée.
La résistance au cisaillement après un temps de vieillissement bref se chiffrait entre 19,8 et 26,0 MPa lorsqu’un agent adhésif avait été utilisé et entre 9,9 et 15,2 MPa en l’absence d’agent adhésif. Les valeurs après le premier thermocyclage se situaient entre 16,8 et 22,7 MPa en présen
ce d’adhésif et entre 10 et 15 MPa en l’absence d’adhésif. Les valeurs après le thermocyclage final étaient comprises entre 8,9 et 12,7 MPa avec adhésif et pouvaient descendre jusqu’à 2,6 MPa sans adhésif.
L’utilisation d’un agent adhésif améliore significativement la résistance au cisaillement entre des composites de nature différente sur des échantillons vieillis. Plus les échantillons séjournent dans l’eau avant la réparation, plus la résistance au cisaillement diminue et plus la différence entre la résistance de la réparation avec ou sans adhésif est grande.
Lors des réparations des restaurations composites, les meilleurs résultats sont obtenus lorsqu’un agent adhésif est utilisé. Le protocole mordançage/ rinçage en 3 temps avec le Filtek Z250 et l’Adper Scotchbond MP (3M Santé) ont présenté les valeurs moyennes d’adhérence les plus élevées.