CONCLUSION
Incontestablement, l’IDS de Cologne est une magnifique réussite : organisation impeccable, fréquentation en hausse chaque année, nombre de pays représentés également.
Rien à redire à ce propos, c’est une mécanique parfaitement huilée. Vous voulez des chiffres ? Rien de plus facile : il suffit de vous rendre sur la page d’accueil du site et de lire le Final report. Ce 35e IDS 2013 a battu tous les records : 125 000 visiteurs venus de 149 pays,...
Incontestablement, l’IDS de Cologne est une magnifique réussite : organisation impeccable, fréquentation en hausse chaque année, nombre de pays représentés également.
Rien à redire à ce propos, c’est une mécanique parfaitement huilée. Vous voulez des chiffres ? Rien de plus facile : il suffit de vous rendre sur la page d’accueil du site et de lire le Final report. Ce 35e IDS 2013 a battu tous les records : 125 000 visiteurs venus de 149 pays, 2 058 fournisseurs de 56 pays (5,3 % de hausse) sur 150 000 m2 d’exposition (+ 3,4 %) (fig. 77).
Une chose m’a un peu agacé toutefois cette année : le nombre de textes exclusivement en allemand dans les revues distribuées gratuitement à l’entrée du salon et dans les halls. On sent bien, quand même, que c’est l’industrie et les praticiens germaniques qui sont le plus chouchoutés.
La première fois que je suis venu à l’IDS, j’ai été surpris par la multitude de stands et leur richesse. La deuxième fois, j’ai été émerveillé de découvrir tant de nouveautés surprenantes. Les fois suivantes, je me suis efforcé de dénicher les perles rares que l’on ne voit nulle part ailleurs et dont l’annonce n’a jamais été faite dans la presse ou sur la Toile. En 2011, la production mondiale s’est révélée époustouflante d’innovations utiles au quotidien : Reciproc et WaveOne en tête, Hyflex CM, Gutta-Core, Sonic Fill, Tetric Bulk Fill, Gænial Universal Flow, Valo Cordless parmi les révélations les plus marquantes.
Cette année, nous n’assistons qu’à un relooking de solutions déjà existantes avec, c’est vrai, quelques nouveautés sympathiques mais rien, à mon avis, qui modifiera radicalement notre exercice immédiat. La prochaine édition sera-t-elle plus intéressante ?
Les technologies de haut niveau comme les empreintes optiques et la CFAO sont de plus en plus mises en avant. Honnêtement, pour l’instant, les imperfections et le coût de ces systèmes ne les rendent pas franchement compétitifs par rapport aux techniques traditionnelles. De nombreux prothésistes ont franchi le pas du numérique mais, au niveau des cabinets dentaires, il n’est pas certain que l’investissement soit rentable. Si encore cela permettait de réduire significativement le coût des prothèses non métalliques ! La précision des réalisations par CFAO, si exceptionnelle soit-elle, est tout de même subordonnée à celle des préparations en bouche et à la qualité des enregistrements, œuvres exclusives des chirurgiens-dentistes. Les modèles économiques restent à définir et les performances de ces équipements à s’améliorer. Heureusement, il y a toujours quelques avant-gardistes pour les acquérir et faire progresser leur mise au point.
Les dithyrambes des fabricants dans leurs communiqués de presse et l’euphorie entretenue par l’organe de communication du salon deviennent un peu lassants. L’autosatisfaction a ses limites. La réalité démontre que les innovations ne sont souvent qu’un réaménagement de solutions déjà existantes. Ce côté dents blanches et sourire commercial, c’est un peu « too much » à la longue. Pourtant, comme les fans d’une saga cinématographique qui ne conçoivent pas de manquer le nouvel opus de leur œuvre favorite, je n’exclus pas de me rendre au 36e IDS de Cologne du 10 au 14 mars 2015 (fig. 78). Mais cette fois, je prendrai mes précautions pour ne pas en rater une miette. ?