RENCONTRES-DÉCOUVERTES
Je l’ai écrit en préambule, l’IDS est surtout l’occasion de rencontres plus ou moins attendues…
Lorsque l’on sillonne les allées de long en large, on s’arrête forcément devant des stands de sociétés connues et c’est un plaisir d’échanger avec leurs représentants. Mais il y a aussi d’autres rencontres, inattendues, surprenantes, intrigantes, plus ou moins intéressantes. Dans le pavillon des compagnies américaines, j’ai...
Je l’ai écrit en préambule, l’IDS est surtout l’occasion de rencontres plus ou moins attendues…
Lorsque l’on sillonne les allées de long en large, on s’arrête forcément devant des stands de sociétés connues et c’est un plaisir d’échanger avec leurs représentants. Mais il y a aussi d’autres rencontres, inattendues, surprenantes, intrigantes, plus ou moins intéressantes. Dans le pavillon des compagnies américaines, j’ai ainsi discuté un moment avec M. Thomas Hirsch, patron de la société et inventeur du fameux Isolite dont je vous ai parlé dans Clinic l’année dernière. Ce dispositif d’isolation salivaire est tout à fait séduisant. Je lui ai dit combien son concurrent, Mr Thirsty de chez Zirc, m’avait déçu. Il m’a expliqué que plusieurs brevets protègent l’Isolite. Pour l’instant, son système n’a aucun équivalent de la même qualité. Bonne nouvelle : il sera bientôt disponible en Europe, le temps de trouver des distributeurs. Au pire, on pourra se procurer les « mouthpieces » à usage unique chez Amazon. Je m’arrête chez Néolix, société française qui fabrique l’Initial, instrument de pénétration canalaire fabriqué par électro-usinage, et je discute avec les dirigeants sur de possibles développements de nouvelles limes. Je fais un petit coucou à Alexandre Muller, sympathique dirigeant de Wam, sur son stand très coloré (fig. 67), et demande au boss de Stabyl de poser pour une photo (fig. 68).
Un sexagénaire grand et distingué m’interpelle sur le stand Dux. Il me présente le nouveau Zone Free, ciment de scellement provisoire à base de résine de la compagnie américaine, et m’en laisse une petite seringue pour le tester (fig. 69). Je ne suis pas très connaisseur en matière d’implants mais, fréquentant assidûment les forums professionnels, j’ai entendu parler de la société espagnole Leone qui commercialise un système sans vis tout à fait révolutionnaire. C’est l’occasion de me rendre sur son stand et de profiter d’une démonstration très détaillée sur des modèles en plâtre. Je suis impressionné par le côté original, simple et astucieux du système : tout ce que j’aime et aimerais voir plus souvent dans d’autres branches de notre profession.
Chez les Coréens, je suis intrigué par une mini-centrifugeuse contenant un petit tube de plastique rempli d’une poudre blanche. C’est la société Bio-MTA qui vend un MTA à utiliser soit en endodontie, pour l’obturation orthograde, soit a retro après résection apicale. La centrifugeuse sert à préparer la pâte qui est placée en bouche à l’aide d’une sorte de fin porte-amalgame.
Alors que je regarde un intriguant dispositif installé sur le flash d’un appareil photo, un autre sympathique Coréen, de la société Jin Dental, m’explique ce dont il s’agit : le système dirige l’éclair vers deux petites fibres optiques qui remplacent un flash annulaire (fig. 70). Mon interlocuteur l’installe prestement sur mon propre appareil et m’invite à prendre son sourire en photo. Le dispositif ne coûte que 250 €, 200 sur le salon, mais je reste encore perplexe.
En passant sur le Stand Planmeca, qui m’avait tant impressionné il y a 2 ans avec tous ses Sovereign couleur fuchsia, je découvre exactement le même décor cette année. Les units à balanciers sont équipés d’une nouvelle caméra de prise de vue en 3D, plus petite que le modèle précédent. Sur un meuble, j’aperçois un nouveau scanner de films radiographiques, au design très différent de celui des modèles plus connus comme le Digora Optime ou VistaScan Mini, mais à la technologie similaire (fig. 71).
Pour terminer, enfin, je voulais vous parler de la dernière invention de Morita que je n’ai pas pu apercevoir mais que je ne pouvais passer sous silence, le Simroïd : un robot à l’allure humaine, conçu pour apprendre aux étudiants à travailler en bouche d’une manière plus réaliste et plus précise qu’avec les fantômes traditionnels (fig. 72). Peu d’explications dans le dossier de presse de la société japonaise sur les possibilités de cette machine qui doit sûrement coûter un bras, voire beaucoup plus, puisqu’il s’agit d’un corps tout entier. Lorsque l’on découvre le prix des nouveaux contre-angles de la marque, à peu près le double de celui des meilleures productions germaniques, on ne se fait guère d’illusion sur sa diffusion confidentielle. J’ai entendu il y a peu, à la radio, que le cours du yen baisserait prochainement. Tous les espoirs sont donc encore permis.
Il faut l’avouer, peu de produits ou d’équipements sont spécifiquement destinés aux enfants. Les sealants existent depuis longtemps et rares sont les innovations dans ce domaine.
La compagnie japonaise Shofu propose pourtant un sealant sans rinçage qui pourrait se révéler intéressant. Le BeautiSealant s’utilise en 4 étapes : un primaire automordançant est appliqué durant 5 secondes sur la dent préalablement nettoyée. Le liquide est séché pendant 5 secondes, puis la résine en seringue est appliquée dans les sillons et, finalement, est polymérisée à la lampe.
La société allemande Biewer Medical commercialise quant à elle un ensemble de solutions de traitements au MEOPA avec des masques SedaviewTM de toutes les couleurs de la marque américaine Accutron (fig. 73).
L’Italien Villa Sistemi Medicali expose des équipements radiographiques customisés, dont un très joli bras de générateur au décor de girafe et une radio panoramique de hauteur réduite (fig. 74).
La compagnie allemande Ultradent, qui n’a rien à voir avec son homonyme américain, propose depuis longtemps un « fauteuil » dentaire spécial dentisterie pédiatrique, sorte de lit entièrement plat où l’enfant s’allonge complètement avec un unit sous forme de kart accolé ou non au fauteuil. L’ensemble est de bonne facture et particulièrement bien adapté au travail ergonomique (fig. 75). Mais la palme de l’originalité, sinon de la fonctionnalité, revient au Turc S-ProsisDent qui expose un très amusant fauteuil en forme de dinosaure, équipé d’un unit sur une colonne représentant un chat bleu en salopette jaune. De quoi transformer son cabinet en Disneyland mais pas forcément en poste de travail très confortable pour l’équipe soignante (fig. 76). ?
Dispositifs colorés de la marque Accutron, pour le traitement des enfants au MEOPA chez Biewer Medical. Des équipements radiologiques spécialement adaptés à l’environnement enfantin chez l’Italien Villa Sistemi Medicali. Fauteuil et unit conçus tout exprès pour la dentisterie pédiatrique chez l’Allemand Ultradent. Oseriez-vous acquérir un tel fauteuil pour soigner vos jeunes patients (S-ProsisDent) ?