En attendant la Star

Lorsque la représentante de la société Pred est venue me démarcher, elle m’a fait l’article pour le Luxatemp® : un produit extraordinaire que les plus grands s’arrachent tant il est beau et solide. Une résine bis-acryl de plus pensais-je, et comme beaucoup de ces produits allemands, en cartouche asymétrique qui impose non seulement un pistolet différent mais également des embouts mélangeurs à spirale orange spécifiques. Qu’à cela ne tienne, j’aime bien tester tout ce qui bouge, j’ai donc passé commande. La représentante m’avait laissé une jolie brochure décrivant les qualités du Luxatemp® Star, je me suis retrouvé avec une boîte de Luxatemp® Fluorescence.

Excellent, mais révolu

Renseignements pris, celui-ci est la version d’avant, qui continue d’être distribuée en France mais n’existe plus au catalogue DMG Allemagne. Il me semble en effet me souvenir d’avoir discuté avec une représentante de la société lors de ma visite à l’IDS de Cologne en mars 2011. C’était, à ce moment, le lancement du Luxatemp® Star. Le Fluorescence ne semble pas un mauvais produit tout de même puisque, aux États-Unis, Reality lui a attribué 5 étoiles plusieurs années de suite et que le Dental Advisor l’a considéré comme « the best of the best ». Selon le fabricant, le Star atteint sa dureté finale en moins de 5 minutes, plus rapidement que le Fluorescence, avec une résistance mécanique en compression, flexion et traction passablement améliorée. Les mêmes récompenses ont été attribuées en 2012 à ce nouveau produit par les mêmes instances américaines.

Bien sous tous rapports

Je suis un peu dans la difficulté pour vous parler de cette résine : j’ai dû tester une bonne dizaine de matériaux similaires depuis plusieurs années. Hormis deux ou trois qui tiennent le haut du pavé et très peu qui m’ont paru en dessous des attentes les plus basiques, tous se valent à peu près. À mes yeux, celui-ci est dans la moyenne supérieure. J’attends toujours 2 minutes avant de désinsérer mes empreintes d’automoulage et de retirer les provisoires. La dureté est excellente, le film gras insignifiant, la couleur extrêmement convenable, l’état de surface aussi parfait que possible et la finition aisée. Il m’a semblé, en revanche, que le rebasage même extemporané n’était pas très facile, voire impossible. Je n’avais, il est vrai, pas à ma disposition de Luxatemp®-Glaze & Bond. Cette résine photopolymérisable non chargée permet le brillantage des surfaces et l’adhésion de produit rajouté ou de composite fluide comme l’indique la documentation technique.

Une gamme étendue

Le livret de 8 pages décrit les différentes versions du Luxatemp® : un Luxatemp®-Automix Plus dont on ne saisit pas bien la différence avec l’autre, un Solar à prise duale, et un Flow, composite fluide photopolymérisable pour les retouches immédiates. Cet exposé ne serait pas complet si j’omettais de mentionner que le produit est disponible non seulement en cartouches de 50 ml (76 g) pour pistolet mélangeur mais également en seringues doubles de 15 g, sans doute moins économiques mais suffisantes pour le tester une première fois. Il existe enfin en 6 teintes, dont un A3 quasi universel, un B1 et même un bleach light.