Dual-arch en ciel

Vous connaissez mon goût immodéré pour les porte-empreintes 3 en 1 et les enregistrements sectoriels en mordu. Aussi, lorsque le représentant venu à mon cabinet m’a présenté son catalogue avec les nouveaux porte-empreintes de chez Zhermack, je n’ai fait ni une ni deux, je lui en ai tout de suite commandé une boîte de Quadrant, et une de Posterior. D’autres modèles existent : arcade complète, antérieure, postérieur « sideless », c’est-à-dire sans bords, mais ce sont les deux premiers que j’utilise le plus fréquemment.

De toutes les couleurs

Ces porte-empreintes en plastique à usage unique sont vendus en vrac dans leur boîte en carton : 48 unités pour les « Posterior », 40 pour les « Quadrant ». Surprise, ils sont de toutes les couleurs, enfin, presque : il y en a des jaunes, verts, orange, rouges, et violets, en plastique translucide et nuances fluo. Le tissu de nylon qui sépare les deux branches est très fin et, surtout, très dense. En revanche, la qualité de fabrication m’a paru légèrement imparfaite : la gaze déborde un peu par endroits sur l’extérieur du cadre et, quelquefois trop tendue, elle déforme légèrement la branche interne en vrillant l’ensemble. Rien de grave, mais un point légèrement négatif qui assombrit la bonne impression immédiate laissée par le produit. Les Quadrant vont jusqu’au fond de l’arcade et reviennent au niveau de l’incisive centrale, voire latérale du côté opposé. Les Posterior, à l’inverse, m’ont paru vraiment riquiqui, trop courts à mon goût. Pour les utiliser, il faut sélectionner les cas faciles dans des bouches de taille moyenne.

Efficaces et pratiques

Ayant adopté depuis longtemps les élastomères pour malaxeur automatique, je n’ai pas tenté d’employer ces Hi-Tray avec des putty fermes mélangés à la main. Avec le monophase que j’utilise tous les jours, tout s’est passé à merveille : je n’ai eu aucune erreur ou problème quelconque à déplorer à la pose des prothèses. J’ai particulièrement apprécié la forme de ces porte-empreintes : la partie qui maintient le matériau grâce à de petites rétentions verticales ondulantes forme un rempart assez haut exactement perpendiculaire au manche très plat. Au moment de démouler l’empreinte, cette surface plane est très pratique : elle sert d’appui aux doigts pour maintenir le porte-empreinte du côté de la préparation, tandis que le patient est invité à ouvrir la bouche. Il suffit ensuite de saisir le manche et de passer sous la partie plate pour désinsérer le reste de l’empreinte dans l’axe de la préparation.

N’était-ce leurs imperfections relatives et leur conditionnement en vrac – d’autres dispositifs similaires sont emballés à l’unité –, ces charmants ustensiles sont donc tout à fait séduisants et fiables, dans la limite de l’utilisation que j’en ai faite.