Un plâtre à prise ultrarapide dans un petit récipient très facile d’emploi : intéressant pour la coulée occasionnelle de modèles d’étude, pourvu que l’on soit bien réveillé, car il durcit vraiment très vite.
Il existe aux États-Unis des tas de sociétés qui fabriquent des produits dentaires de niche, le plus souvent de vrais gadgets mais quelquefois bourrés d’astuces. L’Earth Stone® de TAK systems fait partie de ceux-là. Il s’agit d’une poudre enfermée dans une coupelle de plastique fermée par une feuille d’aluminium, dans laquelle on introduit un liquide qui forme, après mélange, une sorte de plâtre servant à couler des modèles. Selon le fabricant, le matériau durcit en quelques secondes et les modèles peuvent être exploités dans les 10 minutes qui suivent la coulée. Il ne nécessite ni plâtre, ni spatule, ni vibreur. Une solution parfaite pour les gens pressés ou, ponctuellement, pour réaliser des gouttières de blanchiment ou autre, au cabinet. Ayant été confronté à ce problème récemment, j’ai découvert le produit en consultant les pages d’un grand catalogue de vente par correspondance américain. J’en ai donc commandé un carton, puisque l’Earth Stone® se vend par palettes de 18 coupelles.
Chaque coupelle contient assez de poudre pour réaliser deux modèles complets, haut et bas, avec un semblant de socle. Au milieu du couvercle, l’étiquette délimite une petite surface circulaire. On perce facilement l’aluminium à ce niveau avec la buse effilée du flacon de liquide, après avoir retiré son petit bouchon rouge. Il faut rapidement vider son contenu dans la coupelle en appuyant bien fort sur le corps de plastique souple. Le flacon retiré, on referme l’orifice à l’aide du bouchon rouge. Le mode d’emploi recommande d’agiter la coupelle pendant une dizaine de secondes pour assurer le mélange entre la poudre et le liquide. Le couvercle d’aluminium est alors retiré, laissant apparaître le produit, blanc, fluide comme de la pâte à crêpe, prêt pour la coulée des modèles. Si l’on a été assez énergique pour bien homogénéiser l’ensemble, celui-ci pénètre sans problème dans tous les recoins de l’empreinte. Dans le cas contraire, il reste dans le fond de la boîte une pâte grumeleuse qu’il faut mélanger à la spatule. Le vrai problème est qu’il faut agir très vite, car la prise est ultrarapide.
Si l’on agite trop longtemps le récipient au moment du mélange, celui-ci se fige si soudainement que l’on n’a plus le temps de l’introduire dans l’empreinte. Je me suis fait piéger comme cela les deux premières fois que j’ai utilisé le produit. Le matériau n’a aucune odeur et ressemble en tout point à du plâtre. Des bulles sont toujours possibles et, même si cela n’est pas exigé, l’utilisation d’un vibreur n’est pas superflue. Bien que la prise initiale soit effectivement très rapide, le démoulage ne doit pas intervenir avant une bonne vingtaine de minutes pour éviter la fracture des modèles. Si l’on peut comprendre l’intérêt de l’Earth Stone® pour un cabinet qui veut couler occasionnellement des modèles, il est difficile de déterminer précisément sa cible. S’équiper d’un coin labo pour la coulée de plâtre conventionnel semble autrement plus avantageux, pour un investissement minime.
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• Prise ultrarapide
• Identique à du plâtre dur conventionnel
• Ne nécessite aucun équipement pour la coulée
–
• Prise parfois trop rapide
• Intérêt discutable
PRIX DE VENTE RECOMMANDÉ
• 40 $ le carton de 18 coupelles de 90 g + 18 flacons de 30 ml de liquide activateur