Un boîtier de développement numérique de plaques radio sans fil, petit, joli et, enfin, abordable pour une qualité d’images et un confort des patients irréprochables.
Les systèmes de radios numériques existent en deux versions : les capteurs filaires de type CCD et les plaques au phosphore que l’on développe secondairement dans un boîtier une fois le cliché réalisé. Si les premiers fournissent une image quasi instantanée sur l’écran de l’ordinateur, ils présentent un important défaut : le volume du capteur rend souvent difficile la prise de radiographie dans les secteurs postérieurs. Les plaques au phosphore ou ERLM (écrans radio-luminescents à mémoire) existent depuis bien des années. Le prix des dispositifs de développement a beaucoup chuté. Et même s’ils restent plus coûteux que les capteurs filaires, ils deviennent assez abordables aujourd’hui.
Après l’avoir pas mal reluqué depuis quelque temps, je me suis décidé pour le VistaScan Mini Easy de chez Dürr Dental. Le boîtier de développement est petit et superbement dessiné. La dernière version de l’appareil, plus simple et moins chère de 2 000 € que la précédente, ne traite que deux tailles de plaques : les n° 2 (de dimensions identiques à celle d’un film argentique standard) et n° 0 (comme les petits films pour enfant), ce qui est très suffisant en omnipratique.
La finesse des plaques est impressionnante. Elles sont encore plus minces qu’un film argentique dans sa pochette. Noires sur la face à exposer aux rayons et bleu clair du côté opposé, il faut les placer dans une pochette à usage unique avant de les installer en bouche. La pochette est transparente du côté noir et noire du côté bleu du film car cette surface est sensible à la lumière. Normalement, il faut la refermer en collant les bords après avoir retiré une petite bande de protection adhésive. On peut se dispenser de cette opération car la salive se faufile rarement à l’intérieur du sachet. Placer l’ensemble en bouche avec un petit angulateur – j’ai opté depuis toujours pour ceux de chez Kerr Hawe en plastique jaune – redevient un régal en comparaison des efforts à effectuer pour positionner correctement le capteur numérique. Plus le moindre souci de cadrage, les images sont réussies dans 100 % des cas. La qualité des clichés est parfaite. En revanche, le temps passé est un peu plus long et le confort d’utilisation bien inférieur à celui du capteur qui fournit l’image instantanément sur l’écran.
Si la durée du scan de la plaque est tout à fait raisonnable, le logiciel d’exploitation n’est pas spécialement pratique ni très rapide. On bascule depuis celui de gestion grâce à une passerelle, d’une manière un peu laborieuse. Le traitement de l’image est simple et intuitif, grâce aux fonctions classiques de rotation et de modification du contraste et de la luminosité. Les autres tâches proposées, en revanche, ne sont pas claires d’emblée malgré les bulles d’aide. Il n’empêche, le confort extrême des plaques au phosphore et la qualité remarquable des images compensent largement ces petits désagréments de manipulation. Si le capteur CCD reste la solution de choix pour les dents antérieures, voire les prémolaires supérieures si l’on est pressé, la certitude d’avoir toujours du premier coup un cliché parfaitement exploitable et le plaisir de l’absence de fil sont à privilégier chaque fois que l’on travaille dans les secteurs postérieurs.
+
• Confort extrême des plaques au phosphore
• Image de qualité remarquable
• Esthétique et volume du boîtier
• Prix aujourd’hui compétitif
–
• Logiciel d’exploitation un peu lent et perfectible
PRIX DE VENTE RECOMMANDÉ
• 6 990 € le VistaScan Mini Easy avec 4 plaques de taille 2, 2 plaques de taille 0 et 300 + 100 sachets de protection