Clinic n° 02 du 01/02/2013

 

L’ÉVÉNEMENT

ANNE-CHANTAL DE DIVONNE  

Les morceaux du puzzle nécessaires au fonctionnement du développement professionnel continu (DPC) se mettent petit à petit en place. En septembre dernier, la Commission scientifique indépendante (CSI) des chirurgiens-dentistes, chargée d’évaluer les organismes de DPC, se réunissait pour la première fois. Elle a depuis prolongé l’accréditation des organismes qui en avaient fait la demande jusqu’en juin 2013, date annoncée pour un vrai démarrage du DPC. En décembre, la Haute...


Les morceaux du puzzle nécessaires au fonctionnement du développement professionnel continu (DPC) se mettent petit à petit en place. En septembre dernier, la Commission scientifique indépendante (CSI) des chirurgiens-dentistes, chargée d’évaluer les organismes de DPC, se réunissait pour la première fois. Elle a depuis prolongé l’accréditation des organismes qui en avaient fait la demande jusqu’en juin 2013, date annoncée pour un vrai démarrage du DPC. En décembre, la Haute Autorité de santé (HAS) a validé les six méthodes différentes qui permettront aux chirurgiens-dentistes de valider leur DPC. Ce document, élaboré avec les représentants des professions de santé, témoigne des grandes ambitions de la HAS pour la formation. Mais les moyens financiers permettront-ils de les réaliser ? On peut en douter.

Et dans ce cas, comment serait par exemple menée l’évaluation de la pratique liée à une formation magistrale ? Au sein d’un groupe d’analyse de pratiques qui, en contact régulier, effectuerait un travail au bout duquel les participants constateraient leurs carences et iraient chercher la formation nécessaire ? Se résumerait-elle à un petit questionnaire à remplir avant une séance, puis à un quiz en fin de formation pour voir si tout a été compris ?

« Dommage », regretteront les promoteurs des groupes d’analyse si la seconde solution prime. Mais qui d’autre s’en plaindrait ? Car elle risque bien d’arranger tout le monde. L’État et l’Assurance maladie n’auront pas à trop desserrer les cordons de la bourse. Le gouvernement pourra se vanter d’avoir enfin mis en place ce « fameux » DPC. Les organismes de formation continueront de dispenser leurs formations, sans trop changer leur mode d’action. Et l’organisme de gestion du DPC (OGDPC) pourra afficher le nombre de formations validées par la profession…

Tout compte fait, fallait-il bouleverser le système de formation continue de la profession pour ça ?