Une tête longue avec des brins qui vont et viennent de part et d’autre pour les brosses à dents électriques Oral B : réelle avancée technique ou simple coup marketing ?
Je suis un inconditionnel de la brosse à dents électrique. Et je ne comprends pas que des confrères l’estiment inutile, voire superflue. Pour moi, c’est une réelle avancée qui améliore sensiblement la toilette buccale car elle la rend plus aisée et plus efficace. J’ai été définitivement convaincu lorsque sont apparus les systèmes à petite tête ronde, de la société Oral B/Braun dénommés aujourd’hui « oscillo-rotatifs ». Pour la première fois, un mouvement complètement nouveau et différent de celui d’une brosse à dents utilisée à la main, associé à une forme de brossette elle aussi différente, permet d’obtenir des résultats significativement supérieurs à ceux des dispositifs conventionnels. La tête ronde est incomparablement plus maniable que n’importe quelle autre. Le mouvement permet de nettoyer les dents plus complètement qu’à la main et, surtout, d’atteindre des zones qui échappent à l’action des brosses à tête allongée.
J’ai donc été intéressé et intrigué en découvrant la nouvelle trouvaille d’Oral B, une brossette de forme très classique, n’ayant rien à voir avec les précédentes. Le système TriZone s’installe sur le manche, exactement de la même manière que les autres. La brosse, ici, mesure environ 27 mm de long alors que la ronde est deux fois plus courte. Elle présente trois zones de brins : une touffe bleu clair à l’extrémité, orientée en oblique vers l’extérieur (Power Tip), et 6 rangées alternées de brins bleu foncé et blancs. Lorsque le mécanisme est actionné, les brins blancs et le Power Tip vont et viennent de droite à gauche de part et d’autre du manche, tandis que les bleu foncé restent fixes.
En bouche, l’action de la brossette est, il faut le reconnaître, plutôt agréable. Les brins semblent plus longs, plus souples et plus nombreux que ceux de la brosse ronde. Ils caressent les dents et les gencives d’une manière totalement atraumatique. Sans doute une propriété que les parodontopathes en tout genre apprécieront, mais est-ce vraiment une bonne chose que de ne pas agir avec vigueur et force dans ce cas. Doté personnellement d’une bouche assez large, je ne peux pas dire que le dispositif m’ait posé de réel problème. Il accède partout avec la même aisance que le modèle classique et d’une manière plus efficace que la brosse manuelle. Mais sera-ce le cas chez les personnes ayant une arcade très étroite ?
Si le mouvement des brins se révèle bien adapté au brossage des faces vestibulaires et occlusales, je ne constate strictement aucune amélioration concernant l’accès aux zones linguales. Pire, je trouve que l’orientation de la touffe distale vers l’extérieur rend moins pratique le brossage des régions cervicales du bloc incisif inférieur. Honnêtement, cette innovation est, à mon sens, plus un coup marketing qu’une réelle avancée médicale. La forme en question reste un grand classique, avec un mouvement plus que conventionnel. De quoi toucher une clientèle trop réticente à modifier radicalement ses habitudes, mais rien de bouleversant.
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• Excellent confort d’utilisation
• Efficacité réelle, très supérieure à celle d’une brosse manuelle
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• Pas mieux que l’oscillo-rotation
• Rien de nouveau pour améliorer le nettoyage des faces linguales
• 18 € environ les 3 brossettes TriZone