Microscope opératoire (Kaps)
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J’ai essayé
Ce microscope opératoire, je ne l’ai pas seulement essayé, je l’ai adopté depuis plusieurs mois et vous raconte ici, en quelques lignes, tout le bien que j’en pense.
Si les loupes télescope sont d’un coût relativement modeste et faciles à utiliser, il en va tout autrement du microscope opératoire. Ce dernier doit être adapté à la taille et aux exigences de l’opérateur. Le mien a une focale de 250 mm et des oculaires offrant un éventail de grossissements allant d’un peu moins de 2 jusqu’à 16 fois environ. La distance de travail permet de se placer confortablement, les épaules basses et les avant-bras à l’horizontale. Contrairement à une idée répandue, le microscope opératoire n’est ni un appareil réservé à une élite, ni un dispositif spécifique à l’endodontie. Il peut être employé tous les jours en omnipratique, à condition d’apprendre à s’en servir.
Made in Germany comme la plupart des équipements de ce type, le microscope Kaps a fière allure. J’ai choisi un modèle fixé au plafond par l’intermédiaire d’une colonne assez volumineuse mais d’un design soigné. La couleur, blanc cassé, est de bon aloi. Quelques boutons rouge métallisé lui donnent un look jeune et dynamique. Si les bras qui supportent l’ensemble – une bonne quarantaine de kilos – sont relativement massifs, le bloc optique est assez discret et maniable. Des vérins faciles à régler assurent un déplacement dans les trois dimensions, avec stabilisation instantanée. Sur mon modèle, les oculaires peuvent s’orienter jusqu’à 210° par rapport à l’objectif, pour un ajustement précis de la position de travail. Des poignées latérales permettent de placer l’appareil d’un geste rapide au-dessus de la bouche du patient. L’éclairage, très puissant, est confié à une LED qui se trouve près de l’embase de la colonne, dirigé jusque dans l’objectif grâce à une fibre optique gainée de plastique annelé. On peut régler son intensité grâce un bouton au-dessus des oculaires. Le passage d’un grossissement à l’autre s’effectue en continu, en tournant une molette située sur le côté droit, juste au-dessus de l’objectif.
La qualité de fabrication et celle des optiques sont remarquables. L’ergonomie d’ensemble est excellente : alors que j’ai souvent eu des difficultés à effectuer les bons réglages sur les stands d’exposition d’autres systèmes, j’ai immédiatement trouvé mes marques avec celui-ci. Travailler sous microscope réclame quelques ajustements : il faut bien placer le patient, se positionner correctement et régler l’appareil pour obtenir une position de travail confortable. Dans le cas contraire, on se laisse dominer par le sentiment de toute-puissance que procure l’image impeccablement nette et agrandie, au détriment d’une position acceptable du cou, du dos ou des bras. Il faut en outre savoir travailler en regardant dans le miroir, car la plupart du temps, la vision directe est impossible. Utiliser le plus faible grossissement permet de voir pratiquement la totalité d’une arcade mais, étant donné la position allongée du patient, il n’est pas possible de traiter plusieurs dents à la fois sans déplacer l’ensemble durant la séance. De plus, le travail à la mandibule, qui s’effectue généralement en vision directe, impose ici l’utilisation du miroir qui complique parfois les choses. Difficile de trouver des défauts à ce magnifique objet. J’aurais peut-être aimé que la molette de changement de grossissement se trouve des deux côtés de l’objectif car, elle est du côté droit seulement, ce qui oblige à lâcher un instrument pour les réglages. De même, la petite tige qui permet de faire passer un filtre jaune devant l’objectif pour éviter la polymérisation des composites sous la puissante lumière de la LED est un peu trop courte et pas très bien placée.
+
• Excellente qualité de fabrication
• Performances de haut niveau
• Grand confort d’utilisation
–
• D’insignifiants détails d’ergonomie
PRIX DE VENTE RECOMMANDÉ
• De 20 000 à 25 000 € environ selon les options