PRESSE INTERNATIONALE
L’ESSENTIEL
Dans le diagnostic des problèmes endodontiques, la radiographie périapicale a ses limites : superpositions anatomiques, distorsion géométrique et les 2 dimensions de ses images. Le cone beam (Tomographie Volumétrique Numérisée à Faisceau Conique) peut permettre de surmonter ces contraintes car il produit des images à 3 dimensions et permet d’obtenir des coupes perpen-diculaires aux grands axes des racines. Ses images sont reconstruites par ordinateur en endodontie, il...
Dans le diagnostic des problèmes endodontiques, la radiographie périapicale a ses limites : superpositions anatomiques, distorsion géométrique et les 2 dimensions de ses images. Le cone beam (Tomographie Volumétrique Numérisée à Faisceau Conique) peut permettre de surmonter ces contraintes car il produit des images à 3 dimensions et permet d’obtenir des coupes perpen-diculaires aux grands axes des racines. Ses images sont reconstruites par ordinateur en endodontie, il capture juste 3 à 4 dents comme une radiographie périapicale. Cette étude a pour objet de comparer la prévalence des lésions périapicales visibles sur des radiographies périapicales et avec un cone beam sur des dents planifiées pour un traitement endodontique.
L’étude porte sur 132 patients et 151 dents présentant une pathologie d’origine endodontique. L’examen clinique inclut une radiographie périapicale intraorale numérisée et une tomographie volumétrique numérisée par cone beam des dents planifiées pour un traitement endodontique. Les images sont évaluées en 2 séances par un groupe de concertation composé de 2 examinateurs pour attester la présence ou l’absence de lésion apicale. Dans la première séance, 50 % des radiographies périapicales sont évaluées ainsi que 50 % des images le cone beam. Dans la seconde séance, les 50 % d’images cone beam restantes sont évaluées ainsi que les 50 % des radiographies périapicales. Une lésion périapicale se définit comme une image radioclaire visible à l’apex d’une racine et qui est au moins 2 fois plus large que l’espace du ligament parodontal.
L’absence ou la présence de lésion périapicale a été vérifiée sur 273 paires de racines par 2 examinateurs à l’aide de radiographies intraorales et de tomographies numérisées. Les radiographies ont montré la présence de lésions dans 20 % des racines et l’absence dans 80 %. Le cone beam a montré la présence de lésions dans 48 % des racines et leur absence dans 52 %. En outre 76 paires de racines supplémentaires ont été examinées avec le cone beam seul, ce qui a porté le nombre total des paires de racines à 349 parmi lesquelles 40 % présentent une lésion périapicale à l’examen au cone beam. Dans tous les cas, les images cone beam révèlent un plus grand nombre d’identifications positives que les radiographies périapicales.
Cette étude qui compare la radiographie intrabuccale numérisée et la tomographie volumétrique numérisée à faisceau conique (cone beam CT) dans la détection des lésions péiapicales révèle que ces dernières sont détectées dans seulement 55 (20 %) paires de racines avec les radiographies périapicales comparées aux 130 (48 %) détectées avec les images cone beam. La supériorité de précision de ces dernières dans le diagnostic des parodontites apicales réduit les faux négatifs si fréquemment observés avec les radiographies périapicales. Grâce à une évaluation tridimensionnelle des dents et des tissus environnants, le cone beam permet de surmonter les limites de la radiographie intrabuccale (couche corticale, apophyses zygomatiques et/ou racines superposées) et détecter et évaluer un plus grand nombre de racines, de canaux et de lésions apicales. Les images cone beam ont une précision globale supérieure à celle des radiographies périapicales qui permet par exemple au clinicien de ne pas procéder inutilement à des coiffages pulpaires directs ou indirects sur des dents encore pulpées qui semblent présenter une pulpite réversible (qui répondent à des tests de vitalité mais ne présentent pas de lésion périapicale à la radiographie intrabuccale).