Clinic n° 01 du 01/01/2013

 

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Contexte

Le diagnostic des fractures radiculaires verticales, observées chez 10,9 % à 12,9 % des patients, peut être un réel défi pour les praticiens. En cas de diagnostic erroné, les patients peuvent subir des chirurgies invasives et/ou une extraction dentaire inutiles. Les dents les plus souvent concernées sont les molaires mandibulaires et les prémolaires maxillaires, l’incidence la plus élevée se retrouvant chez les patients âgés de 40 à 60 ans. L’éventuelle...


Contexte

Le diagnostic des fractures radiculaires verticales, observées chez 10,9 % à 12,9 % des patients, peut être un réel défi pour les praticiens. En cas de diagnostic erroné, les patients peuvent subir des chirurgies invasives et/ou une extraction dentaire inutiles. Les dents les plus souvent concernées sont les molaires mandibulaires et les prémolaires maxillaires, l’incidence la plus élevée se retrouvant chez les patients âgés de 40 à 60 ans. L’éventuelle présence d’une fracture radiculaire verticale peut être déterminée par une anamnèse médicale approfondie et les signes et symptômes cliniques classiques, en particulier : douleur, œdème, poche parodontale isolée profonde et radioclarté périapicale et latérale associées autour de la dent. Les radiographies conventionnelles ne peuvent mettre en évidence la fracture verticale radiculaire que si le faisceau de rayons X se trouve dans le même plan que la fracture ; une chirurgie exploratrice peut être nécessaire pour réellement voir la fracture. Si les évaluations diagnostiques et pronostiques sont équivoques, une visualisation directe est hautement indiquée.

Des techniques alternatives d’imagerie sont nécessaires pour améliorer la détection des fractures radiculaires verticales. La tomographie volumique à faisceau conique (Cone Beam Computed Tomography (CBCT) implique une acquisition de coupes 3D à une dose significativement réduite qui peut permettre une visualisation et une évaluation précises de la fracture radiculaire verticale sur des dents extraites, ayant présenté cliniquement une fracture radiculaire suspecte. La capacité du CBCT de diagnostiques des fractures radiculaires verticales a été évaluée après contrôle par exploration chirurgicale et visualisation directe de ces fractures.

Méthodes

Les 29 patients présentaient des signes et des symptômes cliniques évoquant une fracture radiculaire verticale sur 32 dents. Une évaluation CBCT sur une zone délimitée a été réalisée et les résultats ont été analysés par deux radiologistes spécialisés en chirurgie orale et maxillo-faciale à la recherche d’une fracture radiculaire vestibulaire à travers une évaluation séquentielle du volume 3D. L’exploration chirurgicale a été réalisée pour vérifier la présence ou l’absence de cette fracture radiculaire verticale.

Résultats

La précision générale du CBCT pour la détection des fractures radiculaires verticales était de 84 % avec une sensibilité de 88 %, une spécificité de 75 %, une valeur prédictive positive de 91 % et une valeur prédictive négative de 67 %. La corrélation entre les résultats cliniques et la présence de fracture n’était pas significative mais elle était relativement importante entre le diagnostic par imagerie et la visualisation chirurgicale, avec un coefficient de corrélation Pearson de 0,602.

Discussion

Aucune corrélation n’a été notée entre les signes et symptômes et la présence d’une fracture déterminée par exploration chirurgicale. Cependant, le CBCT a permis une acquisition d’image rapide et simple et une sensibilité et une spécificité supérieures comparées à celles des investigations cliniques.

APPLICATION CLINIQUE

Le CBCT offre une modalité d’imagerie sensible et spécifique pour la détection des fractures radiculaires verticales sur des dents restaurées. Pour de meilleurs résultats, le champ de vision doit être aussi limité que possible et la résolution aussi haute que possible.

Une manipulation interactive du volume reformaté est aussi essentielle pour obtenir de bons résultats.