DÉVELOPPEMENT DURABLE
ACTU
La profession manifeste un intérêt massif pour le développement durable : 90 % des chirurgiensdentistes sont fortement concernés et la même proportion pense pouvoir agir sur les trois piliers du développement durable qui vont au-delà de l’écologie : la protection de l’environnement, l’optimisation de l’épanouissement humain et le bien-être et, enfin, le fait d’être un acteur économique responsable. Une enquête réalisée par Internet auprès d’un échantillon de...
La profession manifeste un intérêt massif pour le développement durable : 90 % des chirurgiensdentistes sont fortement concernés et la même proportion pense pouvoir agir sur les trois piliers du développement durable qui vont au-delà de l’écologie : la protection de l’environnement, l’optimisation de l’épanouissement humain et le bien-être et, enfin, le fait d’être un acteur économique responsable. Une enquête réalisée par Internet auprès d’un échantillon de 800 chirurgiens-dentistes montre en même temps que certains freins subsistent : 80 % des chirurgiens-dentistes sont méfiants vis-à-vis des coûts et des contraintes supplémentaires que cette démarche pourrait générer et 40 % craignent que ce soit un phénomène de mode. En outre, 88 % déclarent manquer d’informations pour mettre en application une démarche de développement durable dans leur quotidien.
L’ADF a conçu un guide disponible sur son site, qui permet à chacun de faire le point sur les champs d’application du développement durable dans sa pratique quotidienne. Une liste d’actions simples dans 8 domaines a été établie. Et pour entrer plus avant dans la démarche du développement durable, l’ADF a signé une charte par laquelle elle s’engage à définir des objectifs de progrès. Stéphane Coquelin, chef de bureau du Commissariat général au développement durable, va aider la profession à définir des indicateurs quantitatifs et qualitatifs qui vont soutenir cet engagement.
Déjà, les questions liées à l’exercice sont posées. « Nous avons le problème de l’usage unique qu’il est difficile de supprimer, les produits toxiques, les lingettes non biodégradables… », relève Jean-Patrick Druo, secrétaire général de l’ADF. Le jetable est une solution séduisante pour le patient qui s’est largement développée avec la recherche de l’hygiène la meilleure possible mais qui pose des problèmes. Le praticien peut aussi jouer sur d’autres paramètres. Les rendez-vous plus longs « permettent de prendre en compte une économie de produits et de transport des patients ».
Il n’est pas interdit de valoriser cette démarche vis-à-vis de l’extérieur. La « green dentistry » est un critère qui compte pour les patients aux États-Unis. Son affichage presque agressif ne correspond sans doute pas aux critères français. Mais la profession pourrait sans doute tirer parti de cette démarche citoyenne pour valoriser son image.
Face au tollé provoqué, mi-novembre, par l’envolée exponentielle de la contribution foncière des entreprises (CFE), un amendement à la loi de finances doit permettre aux collectivités locales de limiter ces augmentations. Une réflexion doit par ailleurs s’engager sur les modalités de calcul de la fiscalité locale des entreprises, réflexion à laquelle les libéraux de santé demandent d’être associés.