Equia® Forte (GC)
Nouveaux produits
J’ai essayé
Cette nouvelle mouture du ciment verre ionomère de restauration bien connu du fabricant japonais s’annonce comme encore plus résistante que la précédente, avec des propriétés esthétiques toujours de haut niveau.
L’IDS est l’occasion pour les fabricants de lancer des produits nouveaux ou, du moins, améliorés. Le Japonais GC ne déroge pas à cette règle, qui nous a présenté pour l’occasion la dernière évolution de son ciment de restauration Equia® Forte à base de verre ionomère. Ce dernier reprend les mêmes spécificités de l’Equia® avec une meilleure résistance mécanique.
Grâce à une technologie hybride, « un verre nouveau, ultrafin et hautement réactif est dispersé dans les charges de verre ionomère pour accélérer et augmenter la formation de la matrice après mélange, conduisant à améliorer ses propriétés physiques » nous annonce le fabricant dans sa brochure publicitaire.
Il a fallu attendre quelques mois avant de pouvoir acheter cette petite merveille chez mon fournisseur préféré. La première chose qui change, c’est son prix, sensiblement plus élevé que celui de la version précédente. Les capsules sont les mêmes, à la couleur du piston près. C’est heureux d’ailleurs, car GC est passé maître dans la conception des capsules de ciment. Le piston s’enfonce à la main très aisément avant de placer les capsules sur le vibreur. Leur taille est parfaite et le bec verseur irréprochable. Seul le pistolet applicateur, quel que soit le modèle, demeure toujours aussi peu ergonomique. Après un temps de vibration réglementaire d’environ 10 secondes, le produit apparaît en tous points identiques à l’Equia® « classique ». Même facilité d’écoulement, même aspect flatteur, même vitesse de prise d’environ 3 minutes et demie. Contrairement à d’autres matériaux similaires que j’ai testés durant la même période de forte chaleur du début de l’été, je n’ai pas remarqué d’accélération significative de son durcissement au-dessus de 25 °C.
On a donc tout le temps de le modeler pour l’adapter à la cavité et ajuster plus ou moins l’occlusion, même si la consistance à ce moment n’est jamais idéale tant il colle quand même aux instruments. Décidément, les verres ionomères sont, à cet égard, encore bien inférieurs aux composites. L’Equia® initial m’avait séduit car c’est l’un des rares ciments, sinon le seul, qui allie bonne résistance mécanique et aspect esthétique. Sa relative translucidité ne m’a pas sauté aux yeux ici mais, en plaçant côte à côte sur un bloc les contenus d’une capsule d’Equia® et d’Equia® Forte, je n’ai constaté aucune différence entre les deux. Pour une meilleure résistance à l’usure, le fabricant préconise l’application d’un coating photopolymérisable une fois la mise en forme achevée, ce qui alourdit un peu la procédure mais se révèle utile selon certaines études. D’autres analyses scientifiques, parmi celles mises en avant par le fabricant sur son site Internet, montrent que ce ciment convient parfaitement à des obturations de classes I et II de taille modérée, ainsi que cervicales sur dents définitives pour une durée de 2 ou 3 ans au moins. Je l’utilise depuis longtemps avec satisfaction sur les dents de lait également. Au final, même si j’ai retrouvé pratiquement toutes les sensations et le comportement immédiat de l’Equia® initial, j’avoue n’avoir observé aucune amélioration clinique avec ce nouveau produit. Il n’est pas plus dur sous la fraise, conserve son aspect très correct et s’avère toujours un peu lent à prendre, à l’inverse des concurrents qui, eux, ont fait de réels progrès pour se hisser presque à son niveau, voire le dépasser par certains aspects.
+
• Bonne résistance mécanique
• Aspect esthétique remarquable pour un verre ionomère
–
• Aucune différence clinique sensible par rapport à la version précédente
• Prix en hausse
PRIX DE VENTE RECOMMANDÉ
• 189 € la boîte de 50 capsules