MiniDam (DMG)
Nouveaux produits
J’ai essayé
Ce petit accessoire en silicone contient d’une manière simple et rapide toute velléité de saignement ou d’exsudat gingival, simplifiant significativement la mise en place des accessoires et matériaux de restaurations proximales.
Ce ne sera sans doute pas la grande révolution du XXIe siècle, mais ce dispositif peut rendre quelques services à ceux qui rechignent à sortir le grand jeu lorsqu’il s’agit de restaurer 1 ou 2 dents contiguës. Par grand jeu, je veux parler de la digue bien sûr. The rubber dam, le champ opératoire caoutchouté comme on le lit dans certaines publications. Nul doute que l’invention de S.C. Barnum en 1864 représente le summum en matière d’isolation salivaire et gingivale. Mais chacun sait qu’elle n’est pas toujours très simple, ni rapide à installer, sans parler de considérations économiques dans le cas de restaurations ponctuelles.
J’ai vu sur de grands panneaux publicitaires cette MiniDam lors de ma dernière visite à l’IDS. Initialement conçue pour l’isolation avant traitement par infiltration de résine Icon, le fabricant allemand DMG entend la promouvoir pour de plus larges utilisations. Sur le stand, la représentante m’en a donné 2 sachets de 4 pièces pour que je les essaye. L’objet a globalement la forme d’une petite selle de cheval, avec 2 trous sur le dessus pour isoler 2 couronnes adjacentes. Sur les côtés, 2 languettes – comme des étriers pour continuer la comparaison –, permettent, au-delà d’un rebord plus épais, de tirer l’ensemble, une fois enfilé sur les dents, du côté vestibulaire et lingual ou palatin. À l’avant et l’arrière, le matériau est très fin, pour passer facilement les points de contact proximaux. On peut installer la MiniDam aussi bien entre 2 dents antérieures que postérieures. Cependant, j’ai constaté qu’elle ne tient pas très bien s’il n’y en a pas d’autre au-delà et que la dernière est assez courte : par exemple sur une deuxième molaire, en l’absence de dent de sagesse. Il faut bien tirer de chaque côté pour que la totalité de la couronne soit dégagée. Le matériau est assez mou et élastique : c’est un silicone bleu foncé, translucide sous faible épaisseur. Je pense que l’idéal serait, pour qu’il tienne mieux, de nouer les dents avec du fil de soie comme on le préconise pour la digue habituelle, mais je ne l’ai jamais tenté.
Malgré ces minimes inconvénients, l’installation est très simple et rapide. C’est une solution idéale en présence d’une gencive qui saigne un peu entre 2 incisives, lorsque l’on veut conserver une embrasure bien dégagée pour placer son composite. La fine épaisseur de matériau se plaque sur les tissus mous et les protège, tout en contenant l’exsudat sanguin. Au niveau des molaires et prémolaires, le résultat est le même, avec pour seule petite gêne une tension pas toujours suffisante pour éviter que les rebords ne remontent un peu trop sur les dents. Un accessoire fort sympathique en somme, assez utile et pas inintéressant, même s’il pourrait être encore amélioré : sa couleur est un peu trop sombre surtout dans les zones d’ombre et il n’est pas assez opaque pour bien se distinguer une fois sous tension. Il est vrai que le modèle de digue qui fait référence parmi des spécialistes de dentisterie restauratrice et esthétique est une feuille bleu clair, bien opaque et de belle tenue qui contraste juste ce qu’il faut avec les structures dentaires blanches au-dessus. Pourquoi ne pas s’en inspirer pour ce petit artifice dont la conception vraiment astucieuse se révèle par ailleurs étonnamment efficace ?
+
• Installation très facile
• Conception astucieuse et pratique
• Isole parfaitement les papilles interdentaires lors des procédures de restauration
–
• Tension parfois insuffisante
• Ne tient pas bien en l’absence de dent distale au-delà du dispositif
• Couleur translucide et trop foncée
PRIX DE VENTE RECOMMANDÉ
• NC