DÉMOGRAPHIE PROFESSIONNELLE
ACTU
Le gouvernement n’a « pas la moindre intention » de remettre en cause la liberté d’installation des médecins, tentait de rassurer Marisol Touraine alors que les internes se mettaient en grève le 12 novembre. Les élus favorables à la coercition n’ont pas désarmé ces dernières semaines. L’Association des maires ruraux de France (AMRF) a appelé à une obligation d’exercice au profit de l’État pendant plusieurs années ou à la mise en place d’une installation...
Le gouvernement n’a « pas la moindre intention » de remettre en cause la liberté d’installation des médecins, tentait de rassurer Marisol Touraine alors que les internes se mettaient en grève le 12 novembre. Les élus favorables à la coercition n’ont pas désarmé ces dernières semaines. L’Association des maires ruraux de France (AMRF) a appelé à une obligation d’exercice au profit de l’État pendant plusieurs années ou à la mise en place d’une installation d’office des médecins. Le député Vigier (NC) est revenu à la charge, avec une proposition de loi musclée, quasi identique à celle qui avait été rejetée en janvier dernier. Il suggère de remplacer les épreuves classantes nationales par un examen régional, d’obliger les internes de 3e année à réaliser un stage d’un an dans une maison médicale ou un établissement hospitalier d’une zone « sous-dotée », d’obliger les jeunes diplômés à exercer pendant 3 ans dans une zone « sous-dotée » à partir de 2020 et de soumettre l’installation de tout professionnel de santé à une autorisation de l’Agence régionale de santé sous peine de déconventionnement. Sa proposition a peu de chance d’être retenue.
La ministre de la Santé présentera, dans quelques semaines, « un plan d’ensemble global qui repose en partie sur l’incitation financière ».