Clinic n° 08 du 01/09/2012

 

HandiDam (Aseptico)

NOUVEAUX PRODUITS

J’ai essayé

Une jolie feuille de caoutchouc bleu ultrarésistante, collée sur un cadre souple et plat qui s’installe en bouche en un tournemain. Un produit made in USA, idéal pour tous ceux qui n’aiment pas poser la digue.

L’HandiDam est une digue prémontée en latex naturel bleu roi, sur un cadre plat en forme de trapèze. Celui-ci est pourvu de deux orifices de son côté le plus étroit pour y glisser une tige cylindrique afin de le rigidifier et de lui donner le galbe adéquat pour épouser au mieux la forme du visage. Disons-le tout de suite, cela n’est absolument pas nécessaire. On peut donc aller très vite pour la mettre en place, ce qui fait tout son intérêt.

Même si poser la digue n’est pas compliqué, cette opération rebute bon nombre de praticiens. J’ai pour ma part toujours trouvé inconfortable de tendre la feuille sur le cadre une fois le clamp en place : les plis sont nombreux, on n’y voit pas grand-chose, le patient n’est pas très à l’aise, le cadre se met souvent de travers et tout est à recommencer. De plus, la présence d’une assistante au fauteuil est presque toujours indispensable. Avec les digues déjà installées sur le cadre, l’opération devient sinon un jeu d’enfants, du moins largement plus rapide et aisée.

Une étanchéité parfaite

Le caoutchouc medium de l’HandiDam est extrêmement résistant. Très facile à installer sur une seule dent, cette digue l’est un peu moins sur plusieurs dents contiguës. Il faut faire des trous assez rapprochés et utiliser un lubrifiant pour la glisser dans les espaces interdentaires avec un fil de soie. En contrepartie, elle assure une étanchéité parfaite du champ opératoire, pourvu que celui-ci soit installé correctement. Autre avantage, elle résiste très bien aux solvants des pâtes canalaires et peut donc être employée sans problème pour les reprises de traitements endodontiques.

Il m’a semblé plus approprié de l’utiliser avec des crampons à ailettes. On l’installe avec les pinces ad hoc très rapidement. Le passage du caoutchouc au-delà des crampons s’avère ensuite un peu plus délicat, car il ne glisse pas très bien sur le métal. Une fois l’opération achevée, le résultat est absolument irréprochable, notamment grâce à l’excellent écartement de la joue, qui rend l’accès aux dents extrêmement confortable.

Tout le monde l’adore

Il est facile, en cours d’intervention, d’aspirer la salive du côté intérieur en pliant la digue légèrement grâce à la souplesse du cadre. Celui-ci ne gêne absolument pas sur les côtés, en raison de son épaisseur insignifiante. De même, la prise de clichés radiographiques peropératoires est-elle grandement simplifiée grâce à ce cadre semi-rigide. Les patients peuvent éventuellement fermer un peu la bouche pour se reposer lorsque le praticien n’intervient pas directement sur la dent, par exemple lorsqu’il change d’instrument au cours d’un traitement canalaire.

Étant donné la forme du cadre, il est préférable d’utiliser des pinces à percer les trous à mors longs afin de placer les orifices en bonne position, suffisamment à l’intérieur de la surface de caoutchouc. Cet astucieux dispositif n’est malheureusement pas en vente en France, mais il peut être commandé directement aux États-Unis chez les grands vépécistes. Il est disponible en boîtes de 20 unités, ou, pour les gros consommateurs, en cartons de 100 pièces.

+

• Installation simple et rapide

• Excellente étanchéité du champ opératoire

• Résiste aux solvants des pâtes canalaires

-

• Délicate à installer sur plusieurs dents contiguës

• Indisponible en France

PRIX DE VENTE RECOMMANDÉ

• 29 $ la boîte de 20 pièces

• 115 $ la boîte de 100.