C’est mon avis
Pôle normalisation ADF Président ISO TC 106SC3 « Médecine bucco-dentaire-terminologie »
Du 30 septembre au 6 octobre 2012, la France accueillera le congrès annuel de l’ISO TC106 « Médecine bucco-dentaire ». Environ 300 experts de 25 pays se pencheront sur les normes qui concernent la quasi-totalité des produits dentaires, des résines composites aux brosses à dents, en passant par les units et les implants. Cent cinquante normes sont déjà publiées par les 8 commissions de normalisation de l’ISO dont le SC1 « Produits d’obturation ». La France assure le...
Du 30 septembre au 6 octobre 2012, la France accueillera le congrès annuel de l’ISO TC106 « Médecine bucco-dentaire ». Environ 300 experts de 25 pays se pencheront sur les normes qui concernent la quasi-totalité des produits dentaires, des résines composites aux brosses à dents, en passant par les units et les implants. Cent cinquante normes sont déjà publiées par les 8 commissions de normalisation de l’ISO dont le SC1 « Produits d’obturation ». La France assure le secrétariat et la présidence de cette commission depuis cette année.
Mais que vont faire les praticiens français dans ces commissions de normalisation ? Est-ce vraiment la place des cliniciens ?
Le rôle des praticiens qui utilisent quotidiennement des produits faisant l’objet de normes pour soigner est en fait essentiel. C’est grâce à leur expérience que les exigences énoncées dans les normes conduisent à des produits plus sûrs et plus efficaces. La norme est contraignante pour les industriels tout en étant un outil de protection de leur marché ; dans le domaine des produits de santé, elle joue un rôle fondamental car elle fournit des outils d’évaluation aux agences qui autoriseront la mise sur le marché. Grâce à l’ouverture des marchés et des techniques, les lampes à photopolymériser et les composites peuvent, par exemple, être de marques différentes. Cela nous permet de choisir nos résines composites indépendamment de notre équipement alors qu’auparavant, certaines lampes LED ne permettaient pas de polymériser totalement toutes les résines. Le retour d’expérience des cliniciens a permis de faire évoluer les normes et d’assurer une totale interchangeabilité pour ces équipements et ces produits.
Au sujet des LED encore, leur introduction dans les scialytiques, même si elle présente de nombreux avantages, ne doit pas entraîner une augmentation des risques pour les yeux du praticien et de son patient. C’est ce dont s’assurent les cliniciens qui participent aux travaux d’élaboration des normes relatives à ces dispositifs.
Ces efforts sont consentis par toute la profession sous l’égide de l’ADF. Ils concernent notamment :
• les implants dentaires, pour ce qui est de leur traçabilité, de leur identification, de leur sécurité et de leurs performances ;
• les équipements, avec un projet de norme sur la qualité des fluides des units très activement suivi par nos experts ;
• les matériaux d’endodontie pour augmenter les exigences et adapter les normes aux évolutions techniques ;
• les cosmétiques comme certains bains de bouche, pour lesquels nous surveillons la composition et le pH, ou les produits d’éclaircissement dentaire qui font désormais l’objet d’une norme préparée sous présidence française ;
• les techniques innovantes avec les procédés CFAO, qui font l’objet d’une nouvelle commission dont le but est d’assurer l’interchangeabilité entre les différents systèmes…
Les praticiens, en particulier français, sont impliqués dans tous ces domaines pour que notre exercice quotidien soit plus sûr et nos traitements plus performants.